L’accord sur Chypre suscite l’inquiétude des marchés

Dans la matinée du 25 mars 2013, le nouveau président de l’Eurogroup a affirmé que le cas de la Chypre est susceptible de faire école au sein de la zone euro. Cette déclaration a semé un vent de panique sur les places financières de la planète. L’accord sur Chypre suscite l’inquiétude des marchés.

Les raisons de l’inquiétude

Face à cette réaction des investisseurs, Jeroen Dijsselbloem s’est vite repris. En fin de journée, il a évoqué que le cas de la Chypre détient sa spécificité. La solution retenue pour ce pays n’est pas forcément un modèle à adopter par l’Union européenne à l’égard d’autres nations qui pourraient se trouver en difficulté financière. Malheureusement, les opérateurs ont interprété ses propos comme la nouvelle méthode que l’Europe entend désormais appliquer pour résoudre d’éventuelles crises bancaires, d’où l’inquiétude des marchés.

Les marchés ont basculé dans le rouge. Les valeurs bancaires ont été les plus sanctionnées. L’euro a baissé de 1,30 à 1,28 dollar et s’est retrouvé à son plus bas niveau enregistré depuis le 20 novembre 2012, date à laquelle le premier ministre italien a annoncé sa démission. Le phénomène a contaminé plusieurs places financières de la planète. La Bourse de Madrid et celle de Milan ont chuté de plus de 2%. Wall Street n’a pas été épargné. Les mauvaises nouvelles en provenance du Vieux Continent ont eu un impact négatif sur le marché outre-Atlantique.

Les termes de l’accord

Les termes de l’accord sur Chypre portent sur une contribution des créanciers obligataires, des actionnaires et éventuellement des détenteurs de dépôts non garantis pour recapitaliser leur banque dans le cas où cette dernière ne pourrait pas reconstituer elle-même son capital. Ces mesures sont applicables dans la mesure où il s’agirait d’un établissement à risque. Le président de l’Eurogroupe estime en effet que c’est la solution idoine pour assainir le secteur financier européen.

La Chypre vient de faire l’expérience de la nouvelle méthode adoptée par l’Eurogroupe. Il s’agissait de liquider une banque au cours d’une nuit, sans requérir l’accord préalable du Parlement européen. Les créanciers obligataires, les clients qui détenaient des comptes dépassant 100.000 euros ainsi que les actionnaires ont été dépouillés. Le président de l’Institution espère que le cas chypriote serve de leçon aux autres établissements financiers de certains pays. Il estime en effet que le contribuable européen ne doit plus payer la facture engendrée par les excès de certaines banques.