Assurance habitation : vers un rebondissement des tarifs en 2015 ?

Les dégâts dus aux intempéries augmentent d’année en année. Les assureurs doivent faire face à un accroissement du coût des sinistres engendrés par les aléas climatiques. Les particuliers devront donc s’attendre à un rebondissement des tarifs d’assurance habitation en 2015. Explications.

Multiplication des sinistres

En 2014, les assureurs ont dû faire face à une forte sinistralité due notamment aux vagues d’intempéries qui ont frappé de nombreuses localités françaises. Citons entre autres le dernier épisode de grosses pluies, à l’origine de crues de rivières et d’inondations, dans l’Aude, le Var et les Pyrénées orientales. Ces récents évènements naturels n’entrent plus en ligne de compte dans les tarifs 2015 qui ont été établis et publiés par les assureurs avant leur avènement. Il est certain toutefois que la multiplication des sinistres influera sur la prime de l’assurance habitation.

Dès le début de l’année, les compagnies d’assurance ont dû rembourser les dégâts engendrés par les tempêtes qui ont frappé la Bretagne. Selon la FFSA (Fédération française des sociétés d’assurance), les dépenses liées à ces sinistres ont déjà atteint 1,6 milliard d’euros à fin septembre 2014, alors qu’elles étaient de 1,5 milliard d’euros pour toute l’année 2013. En 2012, les assureurs n’ont dû débourser sur ce chapitre que 500 millions d’euros. Pour l’année 2014, leur augmentation est estimée à 50% comparée à la moyenne établie pour les 20 dernières années.

Un contexte auquel il faudra s’habituer

Ces sinistres coûtent aux assureurs parce que le régime des catastrophes naturelles ne prend pas en charge certains aléas climatiques. Citons l’exemple des orages de grêle : les contrats d’assurance habitation incluent une cotisation de 12% pour la prise en charge de ce sinistre. Lorsqu’un évènement naturel survient, un réassureur (une société détenue par l’Etat) prend partiellement en charge les remboursements des dégâts. Cependant, quand les aléas climatiques se succèdent, les assureurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes.

Chaque compagnie d’assurance répercute différemment ces catastrophes naturelles sur le tarif de l’assurance habitation. A titre d’exemple, la prime grimpera de 4% en moyenne pour la Maif, alors que la Matmut optera pour un gel des prix, ceci étant également valable pour l’assurance auto. Pour la Macif et l’Axa, les tarifs augmenteront respectivement de 2,4% et 2,5%. D’ores et déjà, les souscripteurs devront s’habituer aux révisions annuelles des cotisations. Les analystes prévoient en effet un rebondissement de 100% de la part des préjudices engendrés par les intempéries au cours des deux prochaines décennies.