Le budget étudiant devrait augmenter pour la rentrée 2012

La rentrée universitaire est toujours une période de stress pour les étudiants, non pas essentiellement par appréhension des nouveaux cours à suivre, mais surtout parce qu’il faut trouver le budget nécessaire pour commencer l’année. Selon les chiffres publiés par la Fage (Fédération des associations générales étudiantes), la rentrée coûte 50 % plus cher en 2012 par rapport à la décennie précédente.

Une hausse exponentielle du budget pour la rentrée

Lors de la publication de l’indicateur du coût de la rentrée qui en est aujourd’hui à sa dixième édition, la Fage a mis en exergue la hausse alarmante du budget nécessaire qu’un étudiant doit assumer au début de son année universitaire. Entre 2003 et 2012, la rentrée a augmenté en moyenne de 50 % pour un étudiant français, passant de 1629 euros à 2434 euros. La rentrée coute plus cher pour les étudiants parisiens que pour ceux qui étudient dans les autres régions. Pour un étudiant parisien, une rentrée universitaire coute 2731 euros en 2012, ce qui représente une augmentation de 55 % en dix ans.

Le logement est le poste de dépense le plus important

Parallèlement à la Fage, l’Unef (Union nationale des étudiants de France) a également publié des chiffres sur la rentrée universitaire. Cette association estudiantine a mis en lumière la part importante qu’occupe le logement dans le budget d’un étudiant. Celui-ci doit en moyenne dépenser 45 % de son budget pour la location de son habitat. Cette proportion importante du logement est en grande partie due à l’augmentation du loyer conjugué à un manque flagrant de résidences sociales réservées aux étudiants. Il faut savoir que 80 % des étudiants français n’ont pas accès à une bourse d’études.

Le nombre d’étudiants qui travaillent augmente

En plus du logement, les frais administratifs, l’alimentation et les vêtements ont également enregistré une hausse au cours de cette rentrée. Afin de faire face à la hausse du budget nécessaire pour les études, de plus en plus d’étudiants exercent aujourd’hui un petit métier. Ainsi, si en 2006, le pourcentage d’étudiants travailleurs était de 48 %, il est aujourd’hui de 76 %. L’Unef déclare que la moitié du budget d’un universitaire qui ne perçoit pas de bourse provient de ces petits métiers. Conjuguer études et occupations professionnelles augmente pourtant le risque d’échec.