Quid de la baisse du crédit immobilier

Après une timide hausse au mois de septembre, le marché du crédit immobilier continue sa chute qui a commencée au début de cette année. La reprise annoncée par les analystes pour le mois dernier n’a pas eu lieu, une situation qui ne fait guère plaisir aux institutions de crédit. Selon l’Observatoire, les crédits immobiliers accordés durant ce troisième trimestre sont en baisse de 24.13 % comparés à l’année 2011. Malgré la diminution des taux d’intérêt constatée au mois d’octobre, le nombre de consommateurs contractant un prêt immobilier maintient son déclin. Il s’agit là d’une opportunité en or pour les emprunteurs de réaliser enfin le projet qui leur tient tant à coeur.

Evolution de la chute des crédits immobiliers en 2012

Pour les neuf premiers mois de cette année, la baisse des crédits accordés est estimée à 30.5 %, une évolution qui ne rassure pas les banques et les établissements spécialisés. Le marché de l’ancien est le plus durement touché par cette situation avec 32.6 % de chute pour le troisième trimestre contre 33.1 % au premier semestre. Michel Mouillart, professeur d’économie à l’Université de Paris Ouest, pense même que les emprunts liés aux immobiliers pour l’ensemble de l’année 2012 régresseront de 20 %.

Depuis mars dernier pourtant, le taux d’intérêt a chuté de 0.52 % le ramenant à 3.38 % et frôle le plus bas niveau de 2010 (3.25 %). Au total, la diminution des taux a atteint le 1 % pour cette année. D’après certains économistes, cette chute continuera normalement jusqu’à la fin de l’année. Tout ceci se traduit par une augmentation de la capacité d’emprunt des consommateurs estimée à 10 %.

Causes de la baisse des crédits immobiliers

De nombreux facteurs permettent d’expliquer cette baisse tendancielle des prêts accordés ces dix derniers mois. Avec la chute des taux d’intérêt, les banques sont devenues de plus en plus réticentes quant à accorder des crédits de plus de 25 ans à leurs clients alors que ceux-ci constituaient près d’un tiers des emprunts contractés à la même période en 2007. D’après le Professeur Mouillart, c’est l’une des raisons principales de la chute de la demande de prêt enregistrée depuis le second semestre de 2011.

Cette situation ne permet plus aux jeunes ménages d’avoir la somme nécessaire à l’acquisition de leur propre maison. S’ajoute à cela l’arrêt du prêt à taux zéro pour le financement de l’achat des immobiliers anciens. Les banques s’orientent maintenant vers les ménages à hauts revenus et les consommateurs situés entre 35 et 45 ans.