Immobilier : vers une baisse de 10 à 15% des prix de l’ancien d’ici deux ans ?

La plupart des particuliers qui souhaitent accéder à la propriété trouvent que les tarifs des biens proposés à la vente sont trop élevés. Cet attentisme des potentiels acquéreurs pourrait accélérer la tendance à la baisse des prix de l’ancien d’ici 2 à 3 ans.

Des prix jugés trop élevés

Malgré le niveau très bas des taux d’intérêt, le marché de l’immobilier peine à sortir de son marasme. 30% des biens anciens ne trouvent pas preneurs, leurs prix étant jugés trop élevés. Pour cette année 2014, les analystes craignent une stagnation du nombre de transactions qui pourraient ne pas dépasser leur niveau de 2013. Même si apparemment les tarifs font de la résistance, la diminution étant très faible aussi bien dans la capitale qu’en provinces (de l’ordre de 1,3 à 1,6%), la demande pourrait se retrouver en position de force. Les prix pourraient alors nettement plonger au cours des prochaines années.

Des acquéreurs très sélectifs

Le contexte du marché de l’immobilier neuf est différent par rapport à celui de l’ancien. Pour les biens neufs, les prix se maintiennent. Ce qui n’est pas le cas pour les biens anciens dont les tarifs se sont engagés dans une tendance baissière depuis deux ans. En moyenne, les tarifs affichés ont diminué de 2 à 3%, mais ce pourcentage est plus important pour les grandes surfaces pour lesquels les coûts ont plongé de 15 à 20%. Apparemment, les petites surfaces semblent moins touchées par le phénomène de la baisse, mais les acquéreurs jouent sur la carte de la sélectivité. Ceux qui présentent des biens mal agencés sont sanctionnés par une forte réduction des prix.

Un marché bloqué

Pour l’instant, le marché est bloqué. Ceux qui souhaitent accéder à la propriété ainsi que ceux qui aspirent réaliser un investissement locatif demeurent réticents en raison de la cherté des coûts des biens. En tout cas, les analystes tablent sur une hausse des prix du neuf, le nombre de nouveaux chantiers diminuant sans cesse et les terrains se faisant rares. Les logements construits ne parvenant pas à répondre à la demande, une pénurie serait à craindre dans trois années à venir. Le contexte est tout à fait différent dans le marché de l’ancien. Les experts prévoient une forte baisse des prix, de 10 à 15% d’ici 2 à 3 ans.