Les Banques Islamiques bientôt en France.

Depuis quelques temps déjà, l’installation des banques Islamiques en France est envisagée. Le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer a cependant précisé que plusieurs points importants font encore l’objet d’études pour permettre à la finance islamique de prendre définitivement place au sein du système bancaire français.

On s’active pour l’adoption de la finance islamique en France.

La présence de la finance islamique est désormais pour bientôt. Christian Noyer, l’a confirmée lors de la conférence de presse du mardi 29 septembre 2009. Le dossier connaît actuellement une avancée très prometteuse, d’autant plus que les députés ont déjà adopté un texte de loi ouvert à l’intégration de la finance Islamique dans l’hexagone. En effet, cette activité mérite l’attention de tous les banquiers et de tous les acteurs économiques puisque elle est en plein développement. En l’occurrence, 1000 milliards de dollars du monde entier sont des capitaux de la finance islamique.

Les autorités jouent la prudence et sont conscientes de l’importance du dossier. Christian Noyer veut en premier lieu s’assurer que la finance islamique puisse interagir convenablement avec le système déjà en place. La stabilité financière étant de mise. Il est aussi indispensable d’étudier la possibilité de coexistence des méthodes de gestion des banques traditionnelles et celles des banques islamiques. Ces dernières présentant de nombreuses spécificités liées à l’Islam, ou plus précisément la charia faisant office de balise à la finance islamique.

La finance islamique a des particularités non négligeables

La gestion des liquidités constitue le problème principal des banques islamiques. A la différence des banques conventionnelles, les banques islamiques sont contrôlées en plus par ce qu’on appelle les " charia boards » qui sont des comités responsables du contrôle de la gouvernance des dites banques pour qu’elle soient respectueuses des textes coraniques. Pour illustration, la charia n’autorise pas la mise en place des taux d’intérêts sur les prêts. Pourtant, cette interdiction représente un grand risque puisque l’apport des fonds propres dans les banques repose principalement sur les intérêts. L’importante faille de la finance islamique qu’il faut encore clarifier se situe donc surtout au niveau de la gestion des liquidités et de l’intégration des banques islamiques à l’Eurosystème.

En outre, l’administration fiscale française étudie déjà deux produits respectant la charia, et qui pourront être mis en place dans le système : l’ijara et l’istisna. L’ijira est similaire aux contrats de locations classiques. Une institution financière s’approprie un bien et passe un contrat de location à une entreprise ou à un particulier. Les paiements des loyers s’effectueront jusqu’à ce que le contrat arrive à son terme. L’isistna est quant à lui un contrat passé entre deux entreprises. La première entreprise qu’on nomme " Moustani’i » fait appel à une deuxième entreprise appelée " Sani’i » pour l’édification d’un bien immobilier par exemple, la rémunération s’effectue au préalable, par fractionnement ou à terme.