Vers un blocage des prix de l’essence ?

Les tarifs à la pompe ont subi une hausse incessante au cours de ces dernières semaines. Le coût moyen du gazole a atteint 1,45 euro. Face à ce contexte, l’idée d’un blocage des prix est remise sur le tapis.

Une question à revoir

Le gazole n’est pas le seul à être touché par la flambée de prix. Les coûts de l’essence super sans plomb 98 et le sans-plomb 95 ont également augmenté. Les prix avoisinent les records historiques qui ont été enregistrés en mars 2012 pour le gazole et en avril de cette année pour le super sans-plomb, selon les derniers relevés publiés par le ministère de l’Ecologie et de l’Energie. L’opinion estime que les pouvoirs publics doivent prendre des mesures adéquates afin de juguler cette hausse des prix du carburant.

Durant la campagne présidentielle, François Hollande avait promis de bloquer temporairement les prix de l’essence et du gazole. Comme les coûts des combustibles ont accusé une baisse aux mois de mai et juin, la mise en Å“uvre d’une telle mesure s’avérait superflue. Cependant, on a assisté depuis le mois de juillet à une progression des prix du baril de pétrole brut et à une dévaluation de la monnaie européenne par rapport au dollar. Face à cette augmentation incessante des prix à la pompe, les consommateurs estiment qu’il est temps de revoir cette question de blocage des prix.

Une mesure qui n’est pas facile à mettre en Å“uvre

Face à la pression, le gouvernement a annoncé par le biais du ministre de l’Economie que des actions seront entreprises avant la rentrée afin de mettre terme à cette hausse des prix à la pompe. Les pouvoirs publics explorent plusieurs pistes, dont le blocage temporaire des prix. Ils reconnaissent toutefois que cette mesure ne sera pas facile à appliquer. Elle se heurte en effet à la réticence des professionnels du secteur dont certains seraient contraints de vendre à perte.

Le blocage des marges des distributeurs représente également une autre solution, mais en fin de compte, cette disposition permettrait seulement de modérer l’augmentation des prix à la pompe, mais ne pourrait pas neutraliser complètement la hausse. Les pétroliers suggèrent une réduction des taxes sur les carburants ou une mise en Å“uvre d’un système de taxation variable. Les décisions de Bercy seront connues après le 28 août prochain.