Lendemain du lundi noir sur les places financières. Les bourses font du yoyo. Paris ne regagne qu’un demi pourcent et c’est encore une fois le poids des banques européennes, et notamment britanniques, qui a pesé sur le marché.

Dans les métiers directement liés au marché, la crise de confiance a changé les méthodes de travail. A la bourse, la journée a été mitigée. Après le plongeon d’hier soir, le CAC 40 a repris 0,55%. En Allemagne en revanche nouvelle chute, - 1,12% pour le Dax. Après une séance mouvementée, Londres gagne 0, 35% mais le secteur bancaire a été très attaqué, la Royal Bank of Scotland a perdu jusqu’à 40% de sa valeur car selon la presse britannique, le gouvernement prépare un plan de sauvetage des banques.

La crise s’est propagée ce soir jusqu’au Moyen Orient, en Egypte, après une semaine de fermeture pour la fin du Ramadan, la bourse du Caire a plongé de 16%.

Comportement des particuliers vis-à-vis de leur banque

Beaucoup de choses reposent sur la confiance des particuliers dans leur banque. Les français modifient leur comportement d’épargne. Ils entreposent à l’année plus de 1.650 milliards d’euros. Des comptes courants, des livrets A ou encore des Comptes d’Epargne Logement. Avec la crise financière et les faillites de grandes banques à l’étranger, l’heure est aux interrogations. Les gens n’ont plus confiance. En principe l’argent déposé dans les banque est sur. Le fonds de garantis protège les dépôts à hauteur de 70.000 euros, au-delà, rien à craindre, Nicolas Zarkozy s’y est engagé, les français ne perdront pas un centime en cas de faillite bancaire.

L’or, un bon placement ?

Depuis quelques jours, c’est la ruée vers l’or. Les gens se retournent vers les lingots d’or. L’or peut apparaître comme un placement sécurisant, pourtant le cours de l’once est très volatile, avec des variations entre 700 et 1000 dollars depuis un an. Il monte aujourd’hui, mais rien ne dit qu’il ne baissera pas demain. Quant aux petits actionnaires, ils s’inquiètent auprès de leurs sociétés de placement, mais pour l’heure ils ne paniquent pas. Ils ne vendent pas massivement leurs actions. Ceux qui vendent en dernier dans les périodes de crises sont justement les particuliers.

Les titres du CAC 40

Pris dans la tempête boursière, les titres du CAC 40 ont perdu entre 5 et 63% de leur valeur depuis le 1er janvier. Mais les spécialistes sont unanimes, il ne faut pas céder à la panique, ne pas vendre, car tant qu’on n’a pas vendu, on n’a pas perdu d’argent.

Les 27 pays européens au Luxembourg

François Fillon déclare aujourd’hui au Luxembourg : "nous avons décidé de garantir complètement la continuité du système français. Nous prenons l’engagement solennelle qu’il n’y aura pas de faillite d’établissement bancaire en France parce que l’Etat fera son devoir si une banque est mise en difficulté ".

Conséquences de la crise, répercussions sur la croissance et l’emploi.

L’Irlande était le bon élève de l’Europe, aujourd’hui elle est le pays en récession. Dublin, la capitale irlandaise est en train de boire la tasse. C’est la fin des années d’euphorie et c’est le début de la galère pour des milliers de chômeurs. Raison de ce chômage à plus de 6%, l’éclatement de la bulle immobilière. Les prix de l’immobilier ont chuté de 35 à 40% en moins d’un an. Le marché s’est effondré. Le petit monde de la finance approuve la décision du gouvernement irlandais de garantir les banques à 100% histoire de restaurer la confiance.

Conséquence de la crise économique sur l’immobilier

Conséquence également sur l’économie française, raréfaction du crédit. François Fillon a affirmé que les 22 milliards prélevés sur les collectes des Livrets d’Epargne Populaires et des Livrets de Développement Durable (anciens CODEVI) seront disponibles pour les PME dans 2 semaines. Deux secteurs particulièrement touchés comme en Irlande, Le bâtiment et l’immobilier d’une manière générale, c’est l’un des chiffres du jour, le prix des logements anciens a baissé de 3,2 % en septembre, une baisse générale, sauf à Paris, et qui devrait s’accentuer dans la région Rhône-Alpes. Désormais, les vendeurs doivent patienter plus longtemps pour vendre leurs biens. Dans l’ancien, -3% rien que pour le seul mois de septembre. Les deux tiers des crédits sont refusés. La crise bancaire a rattrapé l’immobilier.

Les professionnels du secteur ne sont pas optimistes. Ils envisagent une poursuite et même une accélération de la chute des prix au moins jusqu’à la fin de l’année 2009.

Conséquence de la crise financière aux Etats-Unis

Cette crise a aussi des conséquences sur la première économie du monde, celle des Etats-Unis. Les américains doivent apprendre à vivre sans crédit ou presque, les effets se font sentir. Dans l’automobile, les ventes ont chuté de 30 à 40% selon les marques. La raison, les banques ne prêtent plus, ou alors elles demandent tellement de garanties que cela décourage les acheteurs. On leur demande plein de preuves d’emplois et de revenus, des précisions sur leur lieu de résidence. C’est la crise de confiance ; plus de crédit, plus de vente, et tout l’économie qui souffre. Les américains ne trouvent plus de prêts d’investissement pour quoi que ce soit. Résultat, on licencie à tout va, déjà plus de 750.000 chÅ“urs depuis le début de l’année à travers tout le pays.

Réunion extraordinaire d’un G8

George bush se dit ouvert à la proposition de Nicolas Sarkozy de réunir un G8 prochainement sur la crise financière. Il n’a pas tout à fait dit oui, mais se dit ouvert. Seulement George Bush est en fin de course, il n’est pas pris au sérieux, et c’est d’ailleurs l’un des problèmes de la crise, c’est qu’il n’y a pas de pilote dans l’avion.

Les parachutes dorés

Le gouvernement prend au mot le MEDEF sur les parachutes dorés, d’ici la fin de l’année, toutes les entreprises devront s’engager à respecter le code de bonne conduite, dans le cas contraire, il y aurait une loi…