Consommation : les Français ont réduit leurs dépenses en mars 2011

L’Insee a révélé que les dépenses liées à la consommation des ménages ont régressé de 0,7% en mars 2011. Ce contexte a été surtout dû à la suppression de la prime à la casse pour le secteur automobile et à la fin de la saison des soldes pour celui du textile.

Un recul de 0,7%

Après une légère augmentation de 0,9% en février, l’indice de consommation des ménages français a subi un recul de 0,7% en mars 2011. Ces données déçoivent beaucoup les analystes qui prévoyaient une hausse de 0,2% sur ce volet qui constitue le principal indicateur de la croissance économique de la France. Cette régression a été surtout tangible dans trois secteurs, ceux du textile, de l’automobile et de l’équipement de l’habitat.

Le plus fort recul (1,6%) a été constaté dans le secteur automobile, qui a pourtant enregistré une hausse de 0,9% en février. Il semblerait bien que les effets de la prime à la casse sont en train de s’estomper et que l’achat d’une voiture ne suscite plus tellement l’engouement des ménages français, comme à la fin de l’année 2010. La situation est la même pour l’ensemble du marché des biens durables. Globalement, les dépenses liées à leur consommation ont diminué de 1% en mars 2011.

Une évolution à la hausse sur l’ensemble du trimestre

Pour le secteur des biens d’équipement du logement, sa régression est la conséquence logique de l’évolution du marché des biens immeubles qui a enregistré une baisse des ventes en mars 2011, malgré une légère embellie au cours du mois précédent. Les Français ont également moins consommé dans le domaine du cuir et du textile. Les ventes ont diminué de 2,2%, après un rebondissement de 4,1% en février, durant la période des soldes. Cependant, une reprise est attendue dès le mois d’avril.

Si on considère l’ensemble du premier trimestre 2011, il appert que la consommation a tout de même évolué à la hausse, de 1,2%, ce qui laisse prévoir une croissance dans les mois à venir, malgré des indicateurs qui restent assez mitigés. D’après les enquêtes réalisées par l’Insee, un vent de pessimisme souffle encore sur le moral des ménages. Les indices y afférents demeurent ainsi à un niveau très bas. Les chefs d’entreprises sont cependant confiants et tablent sur un développement soutenu pour les trois mois qui viennent.