Bourse : la menace plane toujours sur la place financière parisienne

La communauté financière française s’inquiète beaucoup, car la menace plane toujours sur la place parisienne. Elle a ainsi émis des propositions qui permettraient de juguler le déclin de la France.

Une place de plus en plus marginalisée

Si Paris se trouvait à la 5e place des plus importantes places financières mondiales en 2010, elle a dégringolé en 8e position en 2013, si on se réfère à l’indice Xinhua Dow Jones. Bien qu’elle abrite un plus grand nombre d’entreprises par rapport à ses rivales londonienne et luxembourgeoise, la capitale française devient de plus en plus marginalisée. Si on observe les tendances, contrairement à Londres dont la part de marché sur les introductions en Bourse n’a cessé de croître au cours de ces 10 dernières années, celle de Paris s’est considérablement contractée. Le contexte angoisse les acteurs financiers français qui lancent un véritable cri d’alarme.

Les facteurs du déclin

Pour la communauté financière, le déclin de la place financière parisienne est dû à la lourdeur du cadre réglementaire, de la fiscalité et de l’instabilité. En ce qui concerne le second point, les opérateurs du secteur désapprouvent fortement le projet visant à instaurer une taxe sur les transactions financières. Certains d’entre eux n’hésitent pas à affirmer qu’une telle mesure représenterait une onde de choc sur la Bourse de Paris. Ils lancent un appel aux hauts responsables concernés d’abandonner ce projet. Ils demandent en outre l’annulation progressive d’autres taxations spécifiques, les banques étant surfiscalisées. A titre d’exemple, le pourcentage d’imposition afférent au résultat comptable est passé de 38% à 63% entre 2010 et 2012.

Les propositions

Une autre proposition porte sur l’adaptation du cadre réglementaire afin que la place parisienne devienne une référence pour les différents métiers des financements innovants qui sont en plein essor actuellement, comme les placements privés et la titrisation. L’association pense également que Paris devrait d’ores et déjà prendre toutes les dispositions nécessaires pour mettre en place une chambre de compensation dédiée aux marchés dérivés. En ce qui concerne la gestion d’actifs, des opérateurs pointent du doigt les confusions qui persistent au niveau de la fiscalité de l’épargne. En raison de ces incohérences, les Français préfèrent investir la majeure partie de leur patrimoine dans le secteur immobilier. La Bourse est délaissée au profit des placements à court terme.