L’Espagne et l’Italie dans le collimateur des marchés

Les interventions de la BCE et l’accord conclu sur le plan européen au sujet de la dette souveraine de la Grèce ont apporté un certain apaisement sur les places financières. Les taux des titres obligataires espagnols et italiens sont toutefois repartis à la hausse. Ces deux pays sont ainsi dans le collimateur des marchés.

Dépassement du seuil symbolique de 5%

L’accalmie qui a été constatée sur les places financières depuis le début de cette année 2012 n’aura été que de courte durée. Les marchés sont de nouveau tendus en raison de la remontée des taux de rendement des dettes souveraines de l’Espagne et de l’Italie qui ont dépassé le seuil symbolique des 5% pour les émissions obligataires sur 10 ans. Les observateurs notent d’ailleurs que l’évolution est particulièrement importante pour les titres italiens. Ils ont gagné 30 points de base en l’espace de 5 jours.

Ces deux pays sont actuellement soumis à la pression des marchés. Les analystes estiment que l’Espagne présente le plus de risques pour les investisseurs. L’économie espagnole est en effet en pleine récession. Le taux de chômage est un des plus élevés en Europe. Le secteur bancaire ne parvient pas à retrouver son équilibre. Le surendettement au niveau des collectivités locales est considérable. Le rendement de la dette souveraine espagnole ne cesse ainsi d’augmenter depuis le 9 mars 2012.

Des tensions sur les dettes souveraines

Au cours de ces dernières semaines, les investisseurs ont été plutôt confiants vis-à-vis de l’Italie. Le plan de rigueur portant sur des réformes structurelles et sur l’économie préconisé par le premier ministre a renforcé cette assurance. Cependant, face au refus du principal syndicat de travailleurs italiens, la CGIL, de se soumettre aux dispositions du projet de modification du marché du travail, des tensions recommencent à peser sur la dette souveraine de la péninsule. Le taux de rendement rebondit de 5,20% en moins d’une semaine.

L’Espagne et l’Italie sont dans le collimateur des marchés. Leur gouvernement respectif déploie tous les efforts pour regagner la confiance des investisseurs. Dans la péninsule ibérique, un avant-projet de loi a été conçu afin d’améliorer la gestion des finances publiques. L’Italie n’est pas en reste. Le gouvernement cherche tous les moyens pour mettre en Å“uvre les mesures préconisées. En tout cas, les économistes confirment une récession au sein de la zone euro durant le premier trimestre 2012.