Finances publiques : les indicateurs qui suscitent la crainte des économistes

L’Insee vient de publier son bilan annuel sur la situation des finances publiques de la France. Sur ce document figurent 4 indicateurs qui suscitent la crainte des économistes.

La dette globale et celle des collectivités locales

En premier lieu, citons la dette globale qui s’élève à 1.833,8 milliards d’euros et qui ne cesse d’augmenter tous les trimestres. 79% de ce montant total, soit 1.439,9 milliards, représentent la dette de l’Etat tandis que celle de la Sécurité sociale est évaluée à 210 milliards (11%) et celle des collectivités locales à 173 milliards. Le taux d’endettement de la France est estimé à 90,2%. L’Hexagone se retrouve ainsi au 6e rang des pays les plus endettés de la zone euro. La charge de la dette occupe la seconde place parmi les postes de dépenses de l’Etat.

Les collectivités locales sont pointées du doigt. Il appert qu’elles sont principalement à l’origine de l’endettement de l’Hexagone. Leur dette se chiffre à 137,7 milliards d’euros, soit 9,4% du montant total de la dette de la France. Les subventions qui leur seront accordées diminueront de 1,5 milliard d’euros au cours de ces deux prochaines années. Il convient toutefois de signaler que même si cette dette a augmenté de 30 milliards en termes de valeur depuis 2007, sa proportion par rapport à l’endettement global s’est réduite.

Les dépenses publiques et les impôts

Les données publiées par l’Insee démontrent que les dépenses publiques représentent plus de la moitié du PIB (56,6%). Celles de l’Hexagone restent toujours les plus élevées des Etats membres de l’OCDE juste après le Danemark. Les analystes estiment que le gouvernement devrait chercher tous les moyens pour réduire rapidement ce poste de dépenses en agissant notamment sur les dépenses liées à la retraite qui sont à un niveau très élevé comparé aux autres pays.

Les impôts trop élevés constituent aussi un indicateur qui fait peur aux économistes. A la fin de l’année 2012, le pourcentage de prélèvement obligatoire atteignait 44,9%, à son plus haut niveau depuis 1999. Ce taux n’a cessé de progresser de l’ordre de 2,8 points par rapport au PIB depuis 4 ans, ce qui représente une augmentation de charges ou d’impôts d’environ 50 milliards d’euros pour l’ensemble des contribuables. Le projet de loi de finances au titre de l’année 2013 prévoit un rehaussement de 1,8 point de ce pourcentage à la fin de l’année en cours.