A qui profite la baisse de l’euro ?

Après avoir maintenu une certaine stabilité au-delà de 1,50 dollar, l’euro a perdu à nouveau de sa valeur. Quels sont les impacts de cette baisse ?

L’euro tombe

La valeur de l’euro a atteint son niveau le plus bas depuis la fin du mois de novembre. Hier encore, un euro s’échangeait contre 1,46 dollar, soit un taux inférieur à mardi, 1,47 dollar, et à la fin de la semaine dernière, 1,50 dollar. Cette baisse est la conséquence des difficultés financières rencontrées par certains pays européens comme la Grèce, l’Espagne ou encore l’Allemagne. Selon l’agence Fitch chargée de la notation des finances publiques de la Grèce, le pays souffre aujourd’hui d’un énorme déficit ainsi que d’une forte explosion de sa dette.

En dehors de la Grèce, l’Espagne pose également de sérieux problèmes à la zone euro. Le pays a perdu sa stabilité et sa note tend actuellement vers une valeur négative. Les spécialistes financiers prévoient toutefois que sa dette pourrait diminuer au cours des deux années à venir. L’inquiétude atteint son paroxisme au moment où l’industrie allemande présente ses statistiques. Contre toute attente, celle-ci a enregistré un énorme recul. Face à ces différents problèmes d’ordre économique, on comprendra que la valeur de l’euro ne peut que baisser sur le marché mondial.

Le dollar danse

Le malheur des uns fait le bonheur des autres, c’est le moins que l’on puisse dire lorsque l’on connaît la concurrence permanente entre le dollar et l’euro. Si auparavant, la monnaie américaine inquiétait les économistes, aujourd’hui elle continue à grimper et commence à enregistrer une certaine stabilité. La précédente chute vertigineuse du billet vert faisait en effet paniquer tous les investisseurs pour représenter une réelle menace pour l’économie de plusieurs pays. La Chine se trouve parmi les pays les plus vulnérables lors de ces périodes d’incertitudes. En effet, avec sa réserve monétaire estimée à 2000 milliards de dollars, elle perdrait 200 milliards de dollars si jamais celui-ci était déprécié de 10%.

La perte de vitesse de l’euro entraîne une nouvelle ruée des acteurs financiers vers le dollar. Les investisseurs se tournent vers cette monnaie refuge pour assurer leurs placements. Ce regain de valeur met également fin aux différentes spéculations réalisées sur les matières premières libellées en dollar. Même si le prix de l’once d’or n’a pas enregistré une baisse significative, le prix du baril du pétrole recommence à devenir raisonnable sur le marché. En effet, le baril de brut est descendu à 70 dollars contre les 75 dollars du mois d’octobre dernier et le Brent à 72,41 dollars contre les 74 dollars de la même période.