Emploi : l’impact des formations et des diplômes sur l’emploi et les salaires

L’Insee vient de publier l’édition 2011 de son enquête sur l’emploi et les salaires. On retient notamment que les formations et les diplômes ont un impact sur la carrière, ainsi que sur les rémunérations.

Les spécialités professionnelles sont plus performantes

Selon cette enquête, pour un même niveau d’études, les personnes qui disposent d’un diplôme professionnel sont moins exposées au chômage par rapport à celles qui ont suivi des enseignements académiques. Ainsi, le choix d’une spécialité professionnelle durant les formations a un impact significatif sur la carrière d’un travailleur. A l’issue de ce cursus, il peut prétendre à un emploi évolutif et mieux rémunéré, comparé à celui qui détient une spécialité académique.

L’Insee considère qu’il existe deux sortes de formations spécialisées. La première est la " spécialité de formation professionnelle ciblée " qui embrasse plusieurs domaines, comme la santé, le commerce, la comptabilité, le secrétariat et la mécanique. La seconde est la " spécialité de formation académique " qui concerne les langues, les sciences humaines et sociales, les lettres, etc. Il appert que la catégorie des spécialités académiques est moins performante par rapport à celle des spécialités professionnelles qui englobe 61% des actifs âgés de 15 à 55 ans.

Les cadres gagnent trois fois plus qu’un ouvrier

Le niveau de diplôme tient un rôle prépondérant dans la détermination des rémunérations. Les travailleurs qui possèdent un diplôme de bac + 5 touchent un salaire 70% supérieur à ceux qui ne détiennent qu’un CAP-BEP. Ils peuvent, en outre, bénéficier d’une prime dans le cas où leur emploi serait lié aux finances, à la comptabilité ou aux ressources humaines. L’enquête révèle que dans le secteur privé, les cadres, qui ont un revenu salarial de 38.800 euros annuels, en moyenne, gagnent trois fois plus qu’un employé ou un ouvrier.

Les détenteurs d’un diplôme professionnel sont très bien rémunérés lorsqu’ils parviennent à occuper un poste en adéquation avec leur formation. Les spécialistes en matière de finance et de comptabilité sont ainsi mieux payés, par rapport à l’ensemble des travailleurs. Le taux de sous-emploi est très faible dans ce secteur. Il convient, toutefois, de signaler une certaine disparité entre les deux genres, les revenus des femmes étant, généralement, de 27% inférieurs à ceux des hommes. Dans le secteur public, un agent de l’Etat gagne beaucoup plus qu’un fonctionnaire territorial ou un agent hospitalier.