La politique financière américaine à l’index lors du Sommet du G20

Le cinquième Sommet du G20 s’est achevé ce 12 novembre à Séoul. On notera de ce Sommet les vives critiques portées à l’encontre de la politique financière des Etats-Unis.

Le Sommet du G20 : Obama avocat de la politique financière américaine

Après la défaite du parti démocrate lors des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, le Président Obama a dû essuyer les critiques de divers pays à l’encontre de la politique financière américaine, lors du Sommet du G20. Ce sommet, le cinquième depuis 2008, s’est tenu du 11 au 12 novembre dans la capitale sud-coréenne. Les discussions se sont tenues sur fond de tension monétaire, notamment entre les Etats-Unis et la Chine. Et la politique financière et économique américaine prend l’eau de toutes parts en étant critiquée pour la récente injection de la Fed de 600 milliards de dollars sur les circuits financiers. Les pays participant à ce Sommet, avec en tête la Chine et l’Allemagne, ont accusé les Etats-Unis de vouloir dévaluer le dollar US à travers cette décision.
Le Président Obama a expliqué que cette injection de fonds servait à soutenir la reprise de l’économie américaine. Cette décision critiquée par les autres pays participants est perçue comme une menace à la stabilité financière mondiale. La Corée du Sud, le Japon et la Chine redoutent également des conséquences financières dramatiques sur leur économie, suite à cette initiative américaine ; les risques d’apparition de bulles financières ou de bulles immobilières pour ne citer qu’eux, comme ce fut le cas en 1997 et 1998. Et le Président américain d’affirmer que " l’Amérique joue à nouveau un rôle moteur en Asie " et qu’" une relance américaine solide est bonne pour la croissance mondiale ".

La Déclaration du Sommet et les perspectives futures

Ce Sommet a accouché d’une Déclaration conjointe, mentionnant entre autres les changements des quotes-parts du FMI, entre les pays développés et les pays émergents. Sur les politiques monétaires et les taux de change, les participants ont convenu d’un système de taux de change réellement déterminé par les marchés, et de ne pas dévaluer les monnaies dans un objectif de compétitivité. Cette convention a été illustrée par l’appel d’Obama à la Chine pour une réévaluation du yuan et pour une dynamisation de la demande intérieure chinoise. Les paroles du dirigeant chinois Hu Jintao affirmant que " les pays doivent prendre leurs responsabilités et prendre en main leurs propres problèmes " semblent être une réplique face à cet appel.
Une des grandes lignes de la Déclaration touchait à l’Afrique. Dans celle-ci, le G20 reconnaît l’importance économique de ce continent et la nécessité de son intégration régionale. Et pour les prochains Sommets, deux pays africains non membres seront invités, avec 5 autres pays. Rappelons qu’à ce jour, un seul pays africain est membre du G20 : l’Afrique du Sud. A Séoul, l’Ethiopie et le Malawi étaient présents, aux côtés du Vietnam, de Singapour et de l’Espagne. Néanmoins la Déclaration conjointe ne présentait pas un accord complet ; et plus d’un est sceptique sur la concrétisation de ces bonnes paroles. Bref, pas d’avancée franche sous le soleil sud-coréen.

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