Guerre des monnaies : la BCE n’interviendra pas

Une guerre des monnaies est prévue. Alors que les plus importantes banques centrales essaient d’influer sur la valeur boursière de leur monnaie, la BCE n’interviendra pas sur le cours de l’euro.

Modérer les fluctuations des taux de change

La conjoncture est propice à une guerre des monnaies. Quoi qu’il en soit, la BCE n’interviendra pas sur les taux et les variations de l’euro. A l’encontre de certaines banques centrales de la planète, la BCE n’a pas l’intention d’exercer une action sur la valeur de l’euro. Son président explique que cette institution financière n’est pas mandatée pour une éventuelle interposition sur les marchés des changes. Son objectif est de modérer les fluctuations des taux de change en visant à maîtriser l’inflation qui doit rester à un niveau relativement bas.

Dernièrement, la valeur de l’euro a dépassé la parité de 1,40 dollar. La BCE n’interviendra toutefois pas dans la guerre des monnaies et ne tentera pas de faire baisser le cours de l’euro. Elle ne compte apporter aucune modification à ses taux directeurs et conseille vivement à ses homologues du monde entier de ne pas jongler avec les taux de change. Si ces derniers permutent d’une manière désordonnée et si leur fluctuation s’avère excessive, ils pourraient avoir des impacts négatifs sur l’équilibre financier et économique des pays de la zone euro.

A l’ordre du jour durant la réunion au sommet à Washington

L’augmentation du cours de l’euro représente pourtant certains désavantages pour les Européens. Si cette monnaie unique venait à prendre trop de valeur, les prévisions de croissance ne pourraient être atteintes. Il sera également difficile aux équipes gouvernementales d’appliquer les programmes de rigueur pour rétablir les économies nationales qui n’ont pas encore surmonté la dernière crise. Les pays de l’Europe du Sud et l’Irlande n’arriveraient pas à sortir de l’embarras financier dans lequel ils se trouvent actuellement.

Ce sujet sera à l’ordre du jour durant les rencontres au sommet qui auront lieu prochainement à Washington, entre les ministres des Finances, les gouverneurs des Banques centrales ainsi que les dirigeants du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Ces hauts responsables auront l’opportunité d’échanger leurs points de vue sur les évolutions des taux de change et sur cette hausse du cours de l’euro. Ils définiront par la suite la stratégie à adopter par chaque institution pour essayer de stabiliser l’économie mondiale. En tout cas, la BCE ne compte pas intervenir dans la guerre des monnaies.