Emploi : l’intérim repart à la hausse

Depuis juillet 2011, le nombre des effectifs travaillant dans le cadre d’un contrat intérimaire n’a cessé de baisser. Toutefois, ce secteur de l’emploi est reparti à la hausse au premier trimestre 2013.

Un signe précurseur d’une embellie du secteur

Une étude réalisée par le ministère du Travail révèle que le nombre de salariés intérimaires a augmenté de 2,6% au cours du premier trimestre. Selon le recensement effectué par Dares (direction statistique) de ce ministère, en fin mars 2013 ils étaient au nombre de 522.500, soit 13.300 de plus par rapport aux trois derniers mois de 2012. Cet indicateur prend toute sa dimension pour les analystes qui étudient les fluctuations du marché du travail.

Certains y voient un signe précurseur d’une embellie du secteur de l’emploi. Le président de la République et le ministre du Travail l’interprètent comme un message positif. Les statisticiens estiment toutefois que cet indicateur est trop volatil et qu’il faut patienter pendant plusieurs trimestres pour statuer sur un revirement de la situation. Par ailleurs, l’augmentation varie d’un segment de l’économie à l’autre.

Les secteurs concernés par la reprise

La Dares a noté un net rebondissement de l’intérim dans le secteur industriel, soit 9.500 postes de plus (+4,4%). C’est la première fois que l’emploi se redresse dans cette branche de l’économie depuis juillet 2011. La reprise a été surtout remarquée dans les unités de fabrication d’équipements électroniques et électriques, de matériels de transport et d’autres produits industriels. Après trois trimestres de baisse consécutive, on a aussi constaté une embellie dans le secteur de la construction. L’intérim a augmenté de 1,3%. Le tertiaire a enregistré une progression au cours de ces deux derniers trimestres en créant 2.300 nouveaux postes pour les salariés intérimaires.

Selon une analyse de tous les secteurs confondus, la relance fait suite à un contexte de dégradation pendant six trimestres d’affiliée (entre juillet 2011 et fin décembre 2012). Au cours de cette période, 92.300 emplois ont été supprimés. Par ailleurs, le volume de travail effectué dans le cadre d’un contrat temporaire a continué à diminuer (-1,2%). Il en est de même pour la durée des missions intérimaires dont la moyenne est de 1,7 semaine. En tout cas, les entreprises font preuve d’une grande prudence dans la gestion de leurs effectifs. Elles préfèrent embaucher en intérim au lieu d’offrir aux candidats des emplois plus stables.