Bonne résistance de l’euro face à la dégradation de la note espagnole

Les analystes prévoyaient une séance difficile et craignaient que l’euro ne soit pris dans la tourmente à l’annonce de la dégradation de la note espagnole. Au grand soulagement de tous, la monnaie unique a démontré une bonne capacité de résistance.

Une conjoncture qui a été anticipée

L’agence de notation Standard and Poor’s a dégradé la note de l’Espagne qui passe de A à BBB+, assortie d’une perspective négative. Contrairement aux appréhensions des opérateurs en Bourse, cette dévaluation de la note espagnole n’a eu qu’un faible impact sur l’euro. La monnaie européenne a bien résisté. Il faut reconnaître que la nouvelle a été partiellement anticipée par la plupart des observateurs. Par ailleurs, l’euro a été soutenu par un accord intervenu au niveau du Parlement des Pays-Bas.

Cette conclusion vient à point nommé puisque les conséquences de la crise politique auraient été désastreuses sur la monnaie européenne. Grâce à la validation par les parlementaires néerlandais du budget 2013 et à la mise en place d’un objectif visant à réduire de déficit public sous la barre des 3% par rapport au PIB, l’euro a un peu repris ses couleurs et a pu résister au choc de la dégradation espagnole. Il convient toutefois de noter que les performances de la monnaie européenne ont été assez variées durant la séance.

Des performances diversifiées

A la fermeture de la place parisienne, l’euro valait 1,3255 dollar enregistrant ainsi une hausse de 0,48%. Cependant, sa parité par rapport au livre sterling, au franc suisse et à la monnaie nippone a faiblement baissé, respectivement de 0,15%, 0,04% et 0,30%. Il faut reconnaître que le dollar américain a été quelque peu malmené durant la journée. Il a reculé par rapport au franc suisse (-0,51%), au dollar canadien (-0,44%) et au yen (-0,76%).

Finalement, la dégradation de la note espagnole n’aura eu qu’un effet assez limité sur l’euro, contrairement aux prévisions des spécialistes du secteur. Par ailleurs, les cours des matières n’ont pas été très perturbés par le contexte. Le cours de l’or a progressé. L’once valait 1665 dollars en clôture de séance à la Bourse de Paris, soit une hausse de 0,45%. Celui du pétrole a, par contre légèrement chuté et perd 0,41% à 119,42 dollars le baril de brent.