Impôts et taxes en 2015 : qu’est-ce qui nous attend ?

" Ne plus augmenter les impôts ", telle a été la promesse du gouvernement. Cependant, face à la nécessité de trouver des fonds, les pouvoirs publics préconisent d’augmenter certaines taxes et d’abroger d’autres dispositifs fiscaux. Faisons un tour d’horizon de ce qui nous attend en 2015.

L’impôt sur le revenu et la taxe d’habitation

En ce qui concerne l’impôt sur le revenu, la loi de Finances 2015 prévoit la disparition de la première tranche du barème. Cette mesure profitera aux foyers fiscaux les plus modestes dont le nombre est estimé à environ 3 millions. D’un autre côté, le seuil d’application de la seconde tranche est revu à la baisse, passant de 11.991 euros à 9.690 euros. Selon les analystes, le changement ne favorisera ni les classes moyennes ni les contribuables aisés.

Les propriétaires de résidence secondaire dans les agglomérations situées en zone " tendue " verront leur taxe d’habitation augmenter de l’ordre de 20%, en fonction de la commune où le bien est localisé. Il s’agit des mêmes circonscriptions administratives où les logements vacants font déjà l’objet d’une taxation. Des abattements d’impôt sont toutefois prévus pour les personnes âgées aux revenus modestes qui doivent s’installer en maison de retraite ainsi que pour les propriétaires dont le lieu de travail est éloigné de leur habitat principal.

D’autres réformes

Afin d’inciter les détenteurs de terrains à bâtir dans les régions où la demande de logement est supérieure à l’offre (notamment pour la vente et l’achat), la loi des Finances 2015 prévoit une forte hausse de la taxe foncière sur ces propriétés. Pour une parcelle de 1.000 m² par exemple, l’augmentation pourrait atteindre plusieurs milliers d’euros même si le terrain ne rapporte presque rien. De leur côté, ceux qui envisagent d’acquérir un logement ancien devront s’attendre à une majoration (jusqu’à 5,80%) des taxes prélevées par les conseils généraux.

Vers fin juin 2015, une modification sera apportée au système bonus-malus lors de l’achat d’une voiture neuve. Un superbonus sera instauré pour les véhicules " propres ". Il sera de 2.500 euros pour les acquéreurs d’une voiture hybride, 3.700 euros pour ceux qui optent pour une voiture électrique. Ces montants peuvent être cumulés avec le bonus écologique. Au final, les primes peuvent atteindre au total 10.000 euros pour une voiture si l’acheteur met à la casse une vieille auto diesel et s’il habite dans une ville engagée dans la lutte contre la pollution.