Immobilier : les accédants à la propriété se replient vers le marché de l’ancien

Le secteur de l’immobilier neuf ne parvient pas à sortir de son marasme, les prix élevés des biens demeurant hors de portée de la majorité des ménages. Les accédants à la propriété se replient vers le marché de l’ancien.

La seule solution

En 2013, le marché de l’immobilier ancien a enregistré un léger rebond, affichant une plus grande résistance par rapport à celui du neuf. 719.000 transactions sur des biens anciens ont été réalisées au cours de cette année. Les professionnels estiment que cette embellie durera encore en 2014 et tablent sur une progression des ventes qui devraient osciller entre 730.000 et 740.000. Si ce segment de l’économie semble bien se tenir, c’est parce que l’immobilier ancien représente la seule solution pour les acquéreurs primoaccédants.

Plusieurs facteurs favorisent également cette timide relance du marché de l’ancien, comme la mise en Å“uvre au mois de mars 2014 de la mesure permettant d’anticiper sur la hausse des frais de notaire (les droits de mutation). Par ailleurs, les prix des biens anciens s’engagent dans une tendance baissière. Comme les stocks augmentent et les délais de vente s’allongent, les acheteurs disposent d’une marge de négociation et peuvent bénéficier d’un bon rapport qualité/prix.

D’autres facteurs favorables

D’autres facteurs ont aussi soutenu le marché de l’ancien, comme la prochaine abrogation de l’abattement de 25% sur les plus-values sur les cessions de résidences secondaires. Notons également l’attractivité des taux d’intérêt liés aux crédits immobiliers qui sont tombés à un niveau historiquement bas en mai 2014, à 2,85%. Malgré ces différentes mesures, les ménages les plus modestes ont des difficultés à accéder à la propriété, car les prix des biens anciens sont passés du simple à plus du double entre les années 2000 et 2007. En outre, les établissements bancaires ont durci les conditions d’attribution de crédit.

Pour soutenir ce léger rebondissement, le gouvernement rétablira à partir du 1er octobre prochain le PTZ (Prêt à taux zéro). Cette mesure est très attendue par les primoaccédants, car elle leur permet d’avoir l’apport personnel nécessaire pour obtenir un prêt bancaire. Cependant, son octroi sera limité à certaines zones rurales. En plus, les futurs propriétaires sont tenus de réaliser des travaux bien déterminés. De ce fait, la portée du PTZ est assez restreinte puisqu’il a qu’assez peu de demandes en dehors des zones urbaines.