Des repreneurs français sonnent à la porte de Néo Sécurité

L’entreprise spécialisée dans la sécurité Néo Sécurité s’est récemment invitée à la course du second tour de la présidentielle en demandant l’aide de l’Etat. Des PME français se sont alors positionnées en repreneur de la seconde entreprise de sécurité de l’Hexagone.

Une entreprise en cessation de paiement

En cessation de paiement auprès du Tribunal du commerce de Paris, la deuxième société de sécurité en France, Néo Sécurité, risque la faillite, avec un total de 5000 emplois directement menacés. En 2011 déjà, le tribunal de Commerce avait déjà validé un plan de sauvegarde. Ce plan prévoyait notamment une reprise de 70% des parts par un fonds d’investissement. C’est la défection récente de ce fonds d’investissements, IPE en l’occurrence, qui a obligé les dirigeants de Néo Sécurité à le placer en cessation de paiement.

Selon le concurrent Securitas qui a déjà envisagé une éventuelle reprise, le redressement de Néo Sécurité nécessite un minimum de 40 millions d’euros, et les chances de succès ne sont pas garanties. En parallèle à la campagne pour le second tour de la présidentielle, les dirigeants de Néo Sécurité ont demandé à l’Etat un prêt relais de 15 millions d’euros afin de maintenir l’entreprise à flot en attendant un repreneur viable. Le ministère du Budget conditionne une éventuelle aide à la réalisation d’un audit de gestion.

Le SNES se positionne en repreneur

Les représentants du Syndicat National des Entreprises de Sécurité ont annoncé vouloir déposer une offre de reprise auprès de l’Etat pour le 2 mai prochain. Il s’agit en réalité d’une reprise des activités par les différentes entreprises membres du syndicat, avec la garantie de conserver une grande majorité des 5000 emplois actuellement menacés. Il est à noter que le SNES est composé de plus de 150 PME qui totalisent aujourd’hui plus de 40.000 emplois.

La sécurité privée est aujourd’hui un secteur en plein essor, notamment poussée par les pics de délinquance dans de nombreuses régions de France. Le secteur de la sécurité représente actuellement un total de 150.000 agents de sécurité. Selon la SNES, son plan de reprise ne nécessiterait pas d’aide publique, un argument qui devrait peser dans la balance.