Renault propose un départ anticipé à des milliers de salariés

Dans le cadre de l’application de son plan de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, Renault propose un départ anticipé à la retraite à des milliers de salariés, au titre de la pénibilité.

Une préretraite financée par l’entreprise

La direction de Renault a suggéré aux représentants du personnel un départ anticipé à la retraite de milliers de salariés, au titre de la pénibilité. Cette disposition pourrait concerner environ trois mille travailleurs qui vont quitter l’entreprise sur une période étalée sur trois ans. Les partants bénéficieront d’un financement de la firme durant leur préretraite et ce, jusqu’à ce qu’ils aient atteint l’âge légal de départ à la retraite.

Le dispositif préconisé par l’équipe dirigeante de Renault est ouvert à toutes les catégories de salariés de l’entreprise, qu’ils soient employés, agents de maîtrise ou ouvriers, qu’ils officient au sein de la maison-mère ou auprès des filiales du groupe établies en France. Les critères d’éligibilité sont axés sur la pénibilité. Ainsi, il faut que les candidats au départ soient âgés de 58 ans, justifient d’une quinzaine d’années de travail sur une chaîne de production du constructeur ou qu’ils soient atteints d’une invalidité partielle permanente évaluée à 10 % au moins.

Assurer une bonne gestion des unités de production

Renault propose donc un départ anticipé à des milliers de salariés. Les syndicats craignent que cette proposition n’entraîne un départ massif du personnel bien que le calendrier soit échelonné sur trois ans. Ils prévoient ainsi le départ de plus de 1500 travailleurs en 2011, et le nombre total des départs pourrait bien atteindre 3000 en 2013. Selon les syndicats, le nouveau dispositif ressemble plutôt à une compression des effectifs, surtout dans le cas où la direction n’envisage pas de recruter autant de salariés que ceux partant à la préretraite.

En raison de la crise qui perdure dans le secteur de la construction automobile, l’équipe dirigeante estime, en mettant en place ce dispositif, avoir trouvé la solution adéquate pour une bonne administration des unités de production qui sont actuellement en sous-activité. Dans le cadre de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, la firme préconise également des programmes de renforcement de capacités, de formation et de mobilité du personnel. Il est également question de suspension du contrat de travail pendant 18 à 24 mois.