Le PIB grec en recul de 6,2 %

L’économie grecque continue à enregistrer les mauvais chiffres. On vient en effet de publier les données de l’évolution du PIB lors du second trimestre de cette année qui affiche un recul de 6,2 %. Alors que la Banque Centrale du pays prévoit une récession de 4,5 % pour cette année 2012, les chiffres des deux premiers trimestres dépassent 6 %.

La raison de la récession

Malgré la volonté du gouvernement nouvellement établi à se consacrer à la croissance économique, la Grèce n’arrive pas à endiguer sa récession. Au premier trimestre, le PIB a déjà reculé de 6,5% et la tendance se confirme pour le trimestre suivant, avec une récession de 6,2 %. Cette année sera la cinquième successive qui voit le pays plonger. En première cause de cette situation, la politique d’austérité imposée par les bailleurs de fonds asphyxie la population qui ne dynamise alors plus la consommation.

Cette situation sera d’autant plus grave que la troïka demande à la Grèce de nouvelles économies. Pour faire 11,5 milliards, la Grèce doit encore effectuer un tour de vis au niveau de la fonction publique et de la caisse des retraites. En plus de l’austérité, le retard pris par les réformes structurelles nécessaires pénalise également la vie économique grecque.

L’Allemagne met en garde

En amont du déblocage d’une aide de 31 milliards d’euros sur les 130 milliards accordée à la Grèce, l’Allemagne, à travers Michael Fuchs, brandit la menace d’un veto si Athènes ne respecte pas ses engagements. Il ne faut pas oublier que la première puissance économique européenne est le premier participant au fond de sauvetage européen. Au mois de mai dernier, Christine Lagarde, à la tête du FMI, a évoqué l’idée d’une sortie ordonnée en cas de non-respect des mesures exigées.

La possibilité d’une sortie de la Grèce de la zone euro est de nouveau abordée dans ce contexte de turbulence. Pour essayer d’obtenir un délai supplémentaire pour les réformes, Antonis Samaras, chef du gouvernement grec, rencontrera bientôt Jean-Claude Juncker, grand patron de la zone euro, mais également la chancelière allemande et le président de la République française. L’avenir de la Grèce se dessinera plus clairement au mois de septembre, quand les dirigeants présenteront les nouvelles mesures d’économie.