Des satellites à bas prix pour les pays émergents

Les nations émergentes pourront désormais mieux élaborer leur programme de développement grâce aux satellites à bas prix que le Japon compte présenter bientôt sur le marché.

Concevoir des dispositifs polyvalents à un coût abordable

En collaboration avec les industriels japonais, les pouvoirs publics japonais, par le biais du ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, projettent de développer des satellites à bas prix qui seront destinés aux pays émergents. Ceux-ci pourront, de la sorte, accéder à des méthodes performantes pour analyser, par exemple, les impacts des éventuelles catastrophes naturelles. Par la suite, ils pourront mieux définir leur programme d’aide au développement.

Ce projet sera mis en Å“uvre en partenariat avec plusieurs entreprises spécialisées dans la technologie de pointe, notamment avec le groupe NEC, une enseigne très réputée dans la production d’équipements de télécommunications et d’électronique. L’objectif étant de concevoir et de mettre au point des satellites polyvalents, à un coût qui serait abordable pour les nations émergentes ou en voie de développement. Ces dispositifs leur permettraient de réaliser des observations géographiques nécessaires pour assurer leur essor sur le plan économique.

Cinq fois moins chers que les dispositifs présentés sur le marché

Selon les études réalisées par les experts, le coût de l’ensemble du système de mise en Å“uvre de satellites à bas prix pour les pays émergents ne représenterait que le cinquième de celui des dispositifs qui sont présentés sur le marché. Le projet reviendrait au total à 18 milliards de yens. Les outils de gestion, d’analyse au sol, de télécommunications et équipements de lancement sont inclus. Notons que les prix des méthodes conventionnelles proposées par les spécialistes européens et américains dans ce domaine avoisinent actuellement les 70 milliards de yens.

Pour l’industrie de la technologie de pointe, les nations émergentes constituent un énorme potentiel, attisant la concurrence entre les groupes occidentaux et ceux du pays du Soleil Levant. En concevant ce projet, le gouvernement et les industriels japonais visent notamment à conquérir de nouveaux marchés auprès de Dubaï, de la Thaïlande, de l’Egypte, de l’Indonésie, du Brésil et du Vietnam. Le modèle de satellite à bas prix sera mis au point vers 2012. Les pouvoirs publics japonais entament déjà les discussions avec certains Etats pour la fourniture de ces dispositifs d’observation polyvalents et performants.