Immobilier : les loyers et le prix du mètre carré sont surévalués en France

Le magazine The Economist a affirmé dans son dernier numéro que les loyers et le prix du mètre carré sont surévalués en France. Détails.

Un calcul basé sur les ressources moyennes des ménages

Les experts qui ont réalisé une étude comparative sur les loyers et les coûts de l’immobilier pratiqués dans plusieurs pays européens affirment que si on se réfère aux revenus disponibles, les tarifs de la pierre appliqués en France sont surévalués. Par rapport aux ressources moyennes des ménages, les loyers sont excessifs de l’ordre de 39% et le prix à l’achat d’un mètre carré d’une maison ou d’un appartement devrait être à 34% moins cher qu’il ne l’est actuellement.

Sur ce chapitre, l’Hexagone est à la traîne au niveau du continent européen. La surévaluation des loyers est seulement de 19% en Angleterre. Ce pourcentage n’est que de 15% en Espagne. Depuis 2007, date de l’avènement de la crise liée aux subprimes, les tarifs des biens immobiliers ont diminué dans la plupart des Etats européens. Les coûts ont par exemple baissé de 11,4% en Angleterre, de 16,5% aux Pays-Bas. Le recul a été le plus tangible en Espagne où les prix ont chuté de 26,5%.

Suspicion d’une bulle immobilière

L’immobilier français n’a pas suivi cette tendance baissière. Au contraire, les coûts des biens ont subi une hausse de 1,1% sur la même période. Les experts du magazine The Economist suspectent l’existence d’une bulle immobilière en Hexagone. Les différents réseaux d’agences immobilières français estiment toutefois que la situation n’est pas alarmante et écartent la possibilité d’éclatement de la bulle à court ou à moyen terme. La Fnaim prévoit que la baisse des prix des biens immobiliers ne devrait pas dépasser 3% en 2013 s’ils ont reculé de 1,9% en 2012.

En tout cas, le secteur immobilier français n’est pas le plus menacé par une bulle immobilière par rapport à d’autres pays dans le monde. Sur ce sujet, la palme revient au Canada où le taux de surévaluation des loyers atteint 73%. Les prix de la pierre excèdent de 32% les revenus disponibles. Le contexte est également inquiétant à Hongkong où l’excès de loyer culmine à 81% tandis que les prix des biens immobiliers ont grimpé de 109% depuis la fin de l’année 2007.