Recrudescence des médicaments et des vêtements contrefaits sur Internet

Le commerce en ligne connaît un essor formidable depuis quelques années. Malheureusement, la contrefaçon se développe en parallèle. Force est de constater une recrudescence des médicaments et des vêtements contrefaits sur Internet. Décryptage du contexte.

70% des marchandises sont des contrefaçons

Les services des douanes européennes ont saisi environ 36 millions d’articles contrefaits, dont 8% en France, au cours de l’année 2013. Les médicaments et les effets vestimentaires en provenance de la Chine composent la majorité (70%) de ces marchandises. Toutefois, des denrées alimentaires venant de l’Egypte ainsi que des produits cosmétiques et des parfums de contrefaçon issus de la Turquie arrivent aussi en quantité en Europe. L’expédition aux consommateurs se fait généralement par petits colis postaux ou par courrier express après une commande passée sur Internet.

Le marché du luxe, comme les sacs à main, les montres et les chaussures, représente traditionnellement la cible privilégiée de la contrefaçon. Cependant, le phénomène touche actuellement les vêtements et les produits de consommation courante, tels que les cigarettes, les médicaments, les pesticides, les jouets et le matériel électronique. Le nombre d’articles contrefaits saisis par les douanes a diminué en 2013 comparé aux années précédentes, mais leur valeur dépasse 760 millions d’euros, selon le dernier bilan annuel publié par la Commission européenne.

Des indices

Comme les médicaments et les vêtements contrefaits envahissent la toile, vous devez faire preuve de prudence et apprendre à les déceler. Lorsque vous faites un achat en ligne, méfiez-vous des marchandises proposées à un prix anormalement bas, d’une finition à l’aspect inhabituel ou d’un emballage n’ayant aucun rapport avec la valeur de l’article. Ce sont autant d’indices qui doivent retenir votre attention avant de passer une commande.

L’acquisition de marchandises contrefaites présente aussi de nombreux risques pour les consommateurs, alors que la loi française n’offre aucune protection aux victimes qui en ont acheté de leur propre volonté. Dans la plupart des cas, elles sont vendues sans aucune garantie de la part du fournisseur. En outre, elles font généralement l’objet de pratiques illicites, telles qu’une publicité mensongère ou de plusieurs formes de tromperie. Des vêtements conçus pour être en contact direct avec la peau peuvent par exemple contenir des substances interdites ou dangereuses. Des lunettes solaires non conformes aux normes de sécurité n’offrant pas aux usagers une protection adaptée.