Les voitures low-cost ont la côte auprès des français.

Les français sont de plus en plus séduits par les voitures dites low-cost. En raison de la montée incessante du prix des voitures neuves et de la crise économique, ils semblent prêts à oublier le standing et le confort intérieur au profit d’acquisitions moins coûteuses.

Posséder une voiture est devenu une contrainte pour les français.

De plus en plus de français veulent acquérir une voiture " low-cost ". C’est ce que l’Observatoire de l’Automobile Cetelem a pu conclure à l’issue de son étude menée dans 6 pays de l’Europe, à savoir la France, l’Allemagne, l’Espagne, le Portugal, l’Italie et le Royaume-Uni. Ainsi, elle révèle que près de 2 français sur 10 se disent prêts à acheter prochainement une voiture à bas prix, quand 3 européens sur 10 émettent le même avis. Pourtant, seuls 5% des français étaient prêts à effectuer ce même choix il y a seulement 3 ans. Désormais, les consommateurs sont de plus en plus séduits par les modèles " low-cost ", cela en raison de facteurs comme la crise économique et l’augmentation incessante des prix, ces dernières années.

En effet, le prix des voitures a connu une hausse moyenne de 3,2 % chaque année alors que l’inflation a progressé de 2,3 % en moyenne. Au prix d’achat d’une voiture neuve viennent également s’ajouter le coût du carburant, les charges pour l’entretien et le tarif de l’assurance. Si en 2004, 67 % des français achetaient une voiture pour se faire plaisir, la tendance actuelle est carrément l’inverse, car 62 % d’entre-eux sont convaincus que posséder une voiture équivaut à une contrainte. Dans la même logique, de plus en plus de personnes n’identifient plus les voitures low-cost à des voitures bas de gamme. 8 européens sur 10 pensent d’ailleurs qu’elles répondent aux normes de sécurité, qu’elles sont fiables, économiques et aident à la préservation de l’environnement. Ils sont 4 français sur 10 à être du même avis.

Les consommateurs veulent moins dépenser.

Ceci expliquant cela, la voiture de la marque française Renault version low-cost, la Logan connaît un succès phénoménal depuis un certain temps. Si elle a été conçue au départ pour les marchés émergents, la Dacia Logan et la Sandero, sa dérivée, se sont vendues depuis janvier 2009 à quelques 200 000 exemplaires. Il se vend pour l’instant, en moyenne, 7.000 Logan par mois, plus de 60 000 devraient être vendues au total cette année. Selon l’observatoire Cetelem, les voitures low-cost représentent une alternative intéressante pour les constructeurs qui ont quelques difficultés à se relever avant 2010. D’ailleurs, entre 4 et 5 français sur 10 sont prêts à oublier le standing, l’élégance, le design et le confort intérieur au profit du moindre coût.

Interrogés sur la somme qu’ils sont prêts à dépenser pour l’achat d’une nouvelle voiture, 17 % des français avancent être disposés à payer tout au plus 5000 euros, 34 % entre 5000 et 8000 euros et 49 % entre 8000 et 10 000 euros. Par ailleurs, dans un souci d’économies, 73% des français voudraient acquérir une voiture qui consomme moins, 70 % projettent de mieux entretenir leur voiture et 50 % comptent acheter une voiture à faible coût mais correspondant à leurs attentes. 51 % des français veulent également limiter leurs déplacements. D’ailleurs, en 2008, un automobiliste français parcourait en moyenne 12.000 km avec sa voiture alors qu’en 1998, il en faisait 13.000 km au cours de l’année.