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Abu Dhabi ne sera pas affecté par les problèmes de Dubaï

samedi 5 décembre 2009

Les finances d’Abu Dhabi sont solides selon Moody’s

Selon Moody’s, l’Agence de notation financière, les finances de la capitale des Emirats Arabes Unis qui s’est portée volontaire pour aider Dubaï à honorer ses dettes, ne seront pas affectées. Contrairement à Dubai qui s’est enrichi en misant uniquement sur le tourisme et sur les investissements immobiliers, Abu Dhabi est extrêmement riche en pétrole. Si Dubaï semble tendre vers la faillite, la capitale n’est pas du tout menacée, affirme Moody’s. La situation est la même pour le gouvernement fédéral des Emirats Arabes unis, qui affiche une macro-économie très stable puisque tout le pays est également un grand créancier. Ce qui lui assure des revenus supplémentaires en complément de ses activités pétrolières.

En l’occurrence, le fonds souverain d’Abu Dhabi, l’Abu Dhabi Investment Authority ou ADIA possède énormément d’avoirs dans d’autres états. Certes le pays cumule aussi des dettes extérieures mais elles sont bien en deçà de ce que possède ADIA en dehors de son territoire. De plus, selon ce que rapporte Moody’s dans son communiqué, ADIA a enregistré 284 milliards de dollars d’avoirs en 2008, alors que du PIB d’Abu Dhabi est moitié moindre, soit 142 milliards de dollars. Les finances du gouvernement fédéral et d’Abu Dhabi sont par conséquent supportées par ADIA, ainsi que par des entreprises puissantes telles que Abu Dhabi Investment Council et ADNOC.

Les créanciers de Dubaï seront épargnés

Toujours selon cette agence de notation, aucune des grandes banques ayant investi à Dubaï ne sera vraiment affectée par la crise de dette de Dubaï World. Moody’s estime que les Banques internationales ne sont pas assez exposées pour voir leur note de dette ébranlée. Si une forte chute des marchés d’action a été constatée, dans le monde entier, juste après l’annonce de Dubaï World, c’est parce que les acteurs financiers mondiaux méconnaissaient la véritable étendue des dettes de la société sur ses créanciers. Cette méconnaissance a de plus, été renforcée par la spéculation de certains courtiers qui voyaient dans cette crise une opportunité à saisir.

Alors que beaucoup de banques internationales ont largement investi dans le Moyen-Orient depuis des années, leur exposition vis-à-vis de la dette de Dubaï n’est cependant pas connue, fait encore remarquer Moody’s. Les banques américaines comme les banques britanniques, étant parmi les gros créanciers du Moyen-Orient, elles n’ont toujours pas indiqué leur exposition vis-à-vis du report d’échéance de Dubaï. Mais malgré ce léger mystère, Moody’s assure que les difficultés de Dubaï ne léseront pas leur note de crédit. En tout cas, concernant Abu Dhabi et le gouvernement fédéral des Emirats arabes unis, Moody’s garde toujours leur notation à Aa2.