Crise financière - Goldman Sachs au cÅ“ur d’une enquête sur les subprimes

Goldman Sachs, une des plus importantes banques américaines, se trouve au cÅ“ur d’une enquête concernant les subprimes. Au centre de cette affaire, un employé français aurait participé à l’enrichissement de la banque en abusant ses actionnaires par le biais de déclarations trompeuses.

Goldman Sachs accusée d’avoir menti à ses investisseurs

Un scandale frappe la banque américaine la plus puissante du monde. En effet, l’organisme financier Goldman Sachs est accusé d’avoir trompé des investisseurs en leur proposant des placements sur des titres risqués, tout en sachant que leur valeur allait baisser. En effet, la banque pariait sur la baisse de ces titres de placement sans en aviser ces investisseurs. Goldman Sachs est donc accusée de s’être enrichie à leur insu par la " Securities an Exchange Commission " (SEC), le gendarme de la bourse américaine qui mène l’enquête. Les hauts responsables de la banque, dont son PDG Lloyd Blankfein ont donc été invités à s’expliquer devant la sous-commission sénatoriale des finances.

Goldman Sachs et son dirigeant français Fabrice Tourre accusés

L’un des directeurs exécutifs de la banque, le Français Fabrice Tourre, a également fait l’objet d’une convocation nominative par cette sous-commission d’enquête. Ce surdoué de la finance est l’inventeur du produit financier risqué lié aux subprimes, appelé " Abacus ", qui était proposé aux investisseurs. Abacus s’est écoulé à plus de 8 milliards d’euros, et a notamment été acheté par plusieurs banques. Selon la SEC, Goldman Sachs et Fabrice Tourre sont donc accusés d’avoir effectué des déclarations destinées à tromper les investisseurs tout en cachant des informations cruciales au sujet de titres de placements liés aux subprimes, le tout sur fond de marché de l’immobilier dégringolant.

Goldman Sachs, des courriels embarrassants publiés par le sénat américain

La situation de la banque Goldman Sachs devient encore plus gênante, avec la décision de la commission du Sénat américain de rendre publics des courriels échangés par certains dirigeants de l’organisme bancaire. Ces messages électroniques ne permettent pas de prouver la culpabilité de Goldman Sachs, mais montrent que la banque concernée tirait d’importants bénéfices de la crise des subprimes pour encaisser plusieurs dizaines de millions de dollars. Ils témoignent également de la réjouissance de ses dirigeants au sujet des revenus apportés par la crise de 2007. Pour Carl Levin, président de la sous-commission sénatoriale d’enquête, Goldmans Sachs fait partie des banques ayant fortement favorisé la crise.