Une forte augmentation de la collecte du livret A
Livret A : le niveau le plus élevé sur 11 mois
Avant l’application de la hausse de son taux de rémunération et malgré l’inquiétude qui règne sur les marchés, la collecte nette, c’est-à-dire le montant des sommes déposées auquel on a défalqué les retraits, a atteint 2,07 milliards d’euros en juillet 2011. C’est le niveau le plus élevé sur 11 mois. Le montant total des placements effectués par les épargnants sur ce livret est évalué à 12,14 milliards d’euros depuis janvier. La situation est restée positive sur huit mois successifs.
Les prévisionnistes estiment que la collecte pourrait dépasser 16,5 milliards d’euros à la fin de l’année. Ces chiffres démontrent que ce livret défiscalisé constitue le système de placement privilégié des Français. Selon un recensement fait par la Banque de France à la fin de l’année 2010, 60 millions d’exemplaires de Livret A sont en circulation, représentant un montant en cours de 207,5 milliards d’euros.
Livret A : un système d’épargne sécurisant
L’augmentation de son taux de rémunération qui est passé de 2% à 2,25% au 1er août 2011 a contribué à accroître le nombre d’épargnants sur le Livret A. Par ailleurs, le dernier choc boursier et les différents problèmes inhérents à la finance internationale ont engendré la méfiance des investisseurs vis-à-vis des autres méthodes de placement. Le Livret A représente, pour les souscripteurs, un système d’épargne sécurisant, dont le rendement est supérieur au taux d’inflation globale.
La forte augmentation de la collecte du Livret A se passe au détriment de celle de l’assurance-vie. Les adhésions ont diminué de 11% durant les six premiers mois de l’année 2011, selon les statistiques publiées par la FFSA, la Fédération française des sociétés d’assurance. Grâce à un relèvement de son taux de rendement, le Livret de développement durable commence également à être sollicité par les épargnants qui l’ont délaissé depuis cinq mois. Sa collecte nette a atteint 280 millions d’euros en juillet 2011. De ce qui précède, il appert que les Français favorisent surtout les systèmes de placement qui ne représentent que des risques moindres et offrant plus de liquidités.