Tarif du gaz et de l’électricité : vers une augmentation ?

Le gouvernement préconise une hausse de 2,5% des tarifs d’électricité pour les particuliers après l’annulation d’une augmentation de 5% dont l’application était prévue au 1er août 2014. Les prix du gaz grimperont également de l’ordre de 2,31%.

Un nouveau système de calcul

Cette hausse qui est susceptible d’entrer en vigueur à partir du 1er novembre figure dans un projet d’arrêté soumis pour examen auprès du CSE (Conseil supérieur de l’énergie) et par la CRE (Commission de régulation de l’énergie) le 28 octobre prochain. Cette augmentation est basée sur un nouveau système de calcul des tarifs réglementés qu’EDF applique à environ 28 millions de foyers en France. Cette méthode permet de combler partiellement le manque à gagner que l’opérateur a enregistré au cours des années 2012 et 2013. Ce déficit a été engendré par la différence entre les coûts supportés et les tarifs appliqués, alors que la Loi prévoit une couverture totale des coûts par les facturations aux clients.

28,4 millions de foyers touchés par l’augmentation

L’augmentation de tarif de l’ordre de 2,5% aurait été décidée après que le gouvernement ait annulé la hausse de 5% prévue être appliquée au 1er août. Les pouvoirs publics ont alors évoqué comme motif une modification en cours du système de fixation des tarifs énergétiques afin de préserver le pouvoir d’achat des usagers. Les fournisseurs alternatifs ont attaqué le gel tarifaire devant le Conseil d’Etat, leur demande ayant été rejetée en référé par la juridiction administrative. A la fin du mois de juin, sur les 31,2 millions de particuliers abonnés à l’électricité, 28,4 millions bénéficiaient encore de la facturation au tarif réglementé. Le reste a opté pour des prix " de marché ".

Deuxième hausse consécutive pour le gaz

Le gaz naturel n’échappe pas à la hausse des prix. Le tarif réglementé de cette source d’énergie qui alimente plus de 7,5 millions de foyers en France subira une augmentation moyenne de 2,31% HT au 1er novembre 2014. Ainsi en a délibéré la CRE (Commission de régulation de l’énergie), la décision ayant été publiée dernièrement dans le Journal officiel. Signalons qu’il s’agit de la seconde hausse de prix consécutive pour cette année, la première (de l’ordre de 3,9%) ayant déjà été mise en vigueur au 1er octobre. Nombre de consommateurs sont habitués à ce mouvement classique à chaque période où ils doivent rallumer leurs chaudières.