Baisse des bénéfices pour les compagnies aériennes en 2012

La conjoncture actuelle affecte tous les secteurs de l’économie, y compris le secteur aérien. Ainsi, Iata, l’association des transporteurs aériens, a annoncé une chute vertigineuse des bénéfices que pourront engranger les compagnies aériennes pour cette année 2012, chutant à trois milliards de dollars.

Les compagnies aériennes européennes durement éprouvées par la crise

Parmi les compagnies les plus durement éprouvées par la crise, celles du Vieux Continent sont représentées comme étant les plus en difficulté. Selon l’Iata (International Air Transport Association), les compagnies européennes risquent une perte qui s’élève à plus d’un milliard de dollars. Une première estimation a fait état d’une perte de 600 millions de dollars, mais la crise de la zone euro a entrainé une réévaluation des chiffres. En 2011, les compagnies européennes ont totalisé un bénéfice de 500 millions de dollars.

Ce sont les compagnies de la zone Asie-Pacifique qui portent la plus grande partie des bénéfices du secteur aérien avec des bénéfices annoncés atteignant deux millions de dollars. Pour les compagnies du Moyen-Orient, les bénéfices pour cette année 2012 sont estimés à 400 millions de dollars, contre une attente d’un milliard de dollars. Les compagnies du continent américain se portent bien avec des bénéfices pour 2012 estimés à 1,4 milliard de dollars.

Le baril de pétrole à 110 dollars comme base de calcul

Le prix du baril du pétrole, en forte hausse depuis plusieurs mois, est également indiqué comme l’un des responsables de la baisse des bénéfices des compagnies aériennes. En effet, pour cette année 2012, l’Iata s’est basé sur un baril de pétrole à 110 dollars. Au mois de mars dernier, un premier calcul s’est basé sur un prix moyen du baril de pétrole à 115 dollars, mais le risque de la récession en Europe a tiré les prix du pétrole légèrement vers le bas.

Il est à noter que le carburant est l’un des premiers postes de dépense, avec près de 33 % des sorties d’argent des compagnies aériennes. Conjugué à ce prix élevé, la perspective d’évolution du marché européen, qui passe de 6,7 % en 2011 à seulement 2,3 % est vraiment une mauvaise nouvelle, autant pour les compagnies régulières que pour les low costs.