Les crédits à la consommation ont diminué en 2010

Les Français se détourneraient-ils du crédit à la consommation ? Il semblerait bien que oui, si l’on en juge les résultats de l’étude qui a été réalisée récemment par l’institut TNS Sofres, pour le compte de la FBF, la Fédération bancaire française.

Baisse des crédits à la consommation : des chiffres éloquents

Les enquêtes effectuées par TNS Sofres ont, en effet, révélé que le nombre de ménages ayant recouru au crédit, en 2010, n’a jamais été aussi peu nombreux depuis une quinzaine d’années. Seulement 49,5% d’entre eux ont souscrit pour un emprunt au cours de cette année, soit, une réduction de 1,3 point par rapport à 2009. Cette baisse a été surtout engendrée par une diminution des souscriptions à un crédit à la consommation.

Les résultats de ces études ont démontré que, pour la première fois, depuis 1995, les Français qui ont contracté un crédit immobilier sont plus nombreux (30,5%) que ceux qui ont eu recours à un crédit à la consommation (30,1%). Cette régression a été notamment constatée au niveau des foyers qui ont souscrit à un crédit à la consommation pour le financement de leurs dépenses de vacances, de loisirs ou de biens de consommation courante. Ils ne représentaient plus, en 2010, qu’un pourcentage de 13,8%, alors qu’ils étaient de 15,8% en 2009.

Un changement de comportement

Il faut noter, toutefois, que le nombre de Français qui ont contracté un crédit pour le financement d’un projet assez important, comme la réhabilitation de leur habitat, l’achat d’une voiture ou l’équipement de leur maison, s’est stabilisé au cours des dernières années. En tout cas, les éminents spécialistes du secteur déduisent que les ménages ont changé de comportement, en raison de la crise, font plus attention et n’utilisent plus le crédit à la consommation aux mêmes fins qu’auparavant.

Cette régression du nombre de foyers qui ont eu recours au crédit à la consommation, d’une part, et l’évolution des souscripteurs à un emprunt immobilier, confirme le fait que les Français se tournent actuellement vers l’essentiel. Ils préfèrent investir dans le dur. Ceci explique la progression de 18% du nombre de crédits à l’habitat, en 2010, par rapport à 2009. Les analyses ont démontré que les jeunes couples ont profité de la baisse des taux de crédit et des différents dispositifs incitatifs mis en place par le gouvernement pour souscrire à un crédit immobilier, délaissant ainsi le crédit à la consommation.