Des banques plus sécurisées pour les clients

Les banques doivent être mieux préparées pour faire face aux aléas des marchés financiers internationaux.

Des banques fragilisées

Toutes les grandes places financières du monde ont souffert de la crise des subprimes aux Etats-Unis. Cette fragilité et cette grande dépendance existante au niveau des marchés financiers mondiaux ont permis de tirer des leçons. Aussi bien les banques privées que les banques centrales ont été pénalisées par la crise de 2008. La crise s’est tout d’abord répandue dans le secteur financier et elle a ensuite contaminé tous les secteurs économiques. En prime, la situation des finances publiques et des dettes publiques s’est également détériorée. Pour contrer les effets de la crise et empêcher l’effondrement du système bancaire conduisant inévitablement à une catastrophe économique, les grandes banques centrales ont été contraintes d’injecter des sommes importantes pour sauver les banques privées d’une faillite sans précédent.

En Europe, c’est en 2008 aux alentours du mois d’octobre que la crise financière a fait des ravages. Devant l’ampleur des dégâts, les gouvernements des pays européens ont en urgence contracté des dettes pharaoniques. Pour sauvegarder le système bancaire pilier de la croissance économique d’une part et garant du patrimoine des ménages d’autre part. Sans cette intervention de l’état, bon nombre de grands groupes financiers auraient fait faillite en causant par la même une récession économique inimaginable. Le pire semble toutefois avoir été évité, car grâce à l’intervention de l’état, les ménages ont échappé à l’évaporation de leur épargne personnelle placée dans les banques. C’est donc sous la menace du spectre de l’effondrement économique et de la disparition du patrimoine financier des ménages que les institutions européennes ont cherché une solution de commun accord avec les institutions internationales financières et les pays membres du G20.

Un système bancaire sécurisé à la charge des épargnants

Le G20 s’est soldé sur un désaccord en ce qui concerne l’instauration d’une taxe bancaire mondiale. Sur ce constat, la communauté européenne a toutefois décidé de prendre des mesures pour épargner les particuliers en cas de faillite des banques et des assurances. Le but de ces mesures, encore indéterminées jusqu’à ce jour, est de mettre sur pied un système bancaire et un système financier qui soient moins risqués pour les épargnants qui ont placé leur argent en banque. En effet, il est impensable que les ménages continuent à être exposés de plein fouet aux aléas des marchés financiers et qu’ils paient les pots cassés. Ces mesures ont également comme objectif de restaurer la confiance des épargnants vis-à-vis du système bancaire et financier et donc des produits financiers.

Les liquidités déposées par les épargnants étant le fonds de commerce des banques et le moteur de l’économie via les prêts, il s’avère prioritaire de restaurer la confiance des épargnants au plus vite. Pour ce faire, les compagnies bancaires et les compagnies d’assurance devront prendre des mesures pour se prémunir de la faillite. Dès lors, une fois que ces mesures seront prises, les épargnants auront la garantie de pouvoir retirer leurs épargnes à tout moment via le système de garantie de dépôt. Ce système de garantie fonctionnera quelque peu comme une assurance contre les risques sauf qu’elle concernera les risques financiers auxquels est exposée leur épargne. Ce système s’apparente à la taxe bancaire, en effet il sera à la charge des épargnants, car ceux-ci le financeront probablement via des frais bancaires supplémentaires ou encore via des taux de rendement réduits pour leur dépôt.