Baisse des bonus dans les banques françaises

Les données qui ont été publiées le 13 mai dernier par Bercy révèlent que les bonus ont baissé dans les banques françaises. La France s’applique à démontrer une attitude exemplaire sur ce volet particulier qui concerne les rémunérations des opérateurs de marché.

Des standards et des principes réglementaires

La France est l’un des premiers pays ayant demandé, avec le Parlement européen, la transposition dans un texte commun des standards et des principes qui doivent réglementer les rémunérations des courtiers et des banquiers. Suite à cette requête, le Forum de Stabilité financière est actuellement en train d’élaborer une revue mondiale sur le sujet. Les conclusions sont attendues vers le mois de septembre 2011.

Entretemps, la France tient à se conformer aux directives portant sur les bonus accordés aux banquiers, et qui sont entrées en vigueur depuis le début de l’année. Pour la BNP Paribas, par exemple, l’enveloppe globale destinée au paiement des rémunérations variables pour l’année 2010 a été réduite de 16% par rapport à 2009. Son montant n’était plus que de 1,009 milliard d’euros en 2010, contre 1,206 milliard l’année précédente, la majeure partie de cette somme ayant été versée aux équipes évoluant dans les banques d’investissement et de financement.

Un contexte différent pour chaque banque

De son côté, la Société Générale a consacré une enveloppe de 728,6 millions d’euros pour le paiement des bonus, au titre de l’année 2010, pour 3.663 bénéficiaires. Cette somme est, certes, en hausse par rapport à celle qui a été allouée en 2009, dont le montant s’élevait à 602 millions d’euros. Toutefois, il convient de noter que l’année dernière, 2.600 personnes, essentiellement des opérateurs de marché, ont été rémunérées, alors qu’en 2010, 3.663 employés, intégrant les équipes qui sont les plus exposées aux risques, ainsi que certains dirigeants seniors, ont reçu un bonus.

Ces chiffres confirment la baisse des bonus dans les banques françaises. Selon le ministère de l’Economie, si on réfère aux résultats des activités des banques de financement, il apparaît clairement que le pourcentage de rémunérations octroyées aux courtiers et aux banquiers a sensiblement diminué. Si ce ratio était de 125% par rapport aux résultats en 2007, en 2010, il n’était plus que de 30%. Ainsi, chaque banque française s’applique, à sa manière, à mettre en Å“uvre la directive CRD 3, entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2011.