Baisse de l’indice CAC 40 après l’annonce de Moody’s

Actuellement dans le collimateur de l’agence de notation Moody’s, la note AAA de la France est désormais menacée. Garant d’un taux d’emprunt préférentiel pour les Etats, la baisse de cette note a occasionné la baisse de l’indice parisienne le 18 octobre dernier.

La perte d’une note triple A serait dommageable pour les banques

La perspective d’une perte éventuelle de la note AAA accordée par les agences de notation a affolé la place boursière parisienne. En effet, si un tel scénario devait se produire, l’Etat français n’aurait plus le privilège d’emprunter à des taux préférentiels. Avec une dette publique qui dépasse la somme astronomique de 1600 milliards d’euros, une hausse des taux d’intérêt qui s’y appliquent risque de saler l’ardoise et mettre les banques dans une situation délicate.

Ce sont justement les valeurs bancaires qui ont entrainé le CAC 40 à la baisse puisqu’à la fin de la journée, le 18 octobre dernier, BNP Paribas a dévissé en chutant de 3,6 %. Au même moment, le Crédit Agricole perd plus de 3 % et la Société Générale abandonne 4,9% de sa valeur. Sans la bonne humeur entretenue par les annonces positives venues des Etats-Unis, la baisse du CAC 40 aurait été plus importante. En effet, les promoteurs immobiliers américains sont aujourd’hui plus confiants quant à la reprise du marché.

Baisse des perspectives de croissance

Le gouvernement Fillon a concédé que les chiffres annoncés pour l’année 2012 étaient trop optimistes. Alors qu’on tablait sur une croissance du PIB de 1,75%, le chiffre devra être encore revu à la baisse. Selon François Baroin, le contexte économique actuel ne permet pas d’envisager une croissance économique qui permette d’atteindre l’objectif. Il est a à noter que le budget 2012 présenté aux députés se base encore sur ce chiffre de 1,75%.

C’est cette prévision française qui se base sur un espoir de croissance trop élevé qui inquiète les agences de notation, dont principalement Moody’s. En effet, l’attribution de la note AAA est la garantie d’une économie solide, or une erreur d’appréciation risque d’accentuer la dette publique. Le gouvernement a promis de tout mettre en Å“uvre pour conserver la note maximale dont bénéficie le crédit de l’Etat français, mais les investisseurs s’inquiètent. Il n’y a pas longtemps, la première puissance mondiale a perdu sa note AAA pour un plafond de la dette publique trop élevée.