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La Bourse d’Athènes dévisse de plus de 6 %

jeudi 10 mai 2012

Une menace pour la poursuite de la politique d’austérité

L’assainissement de la finance publique grecque dépend essentiellement de l’aide accordée par la Commission européenne. Bruxelles conditionne pourtant le déblocage des fonds par le respect strict d’une politique d’austérité qui impacte considérablement sur le pouvoir d’achat des citoyens. Le dimanche 6 mai dernier, les électeurs ont durement sanctionné les deux principales formations du pays, à savoir le PASOK et Nouvelle Démocratie, qui ne peuvent aujourd’hui former une majorité au Parlement grec.

L’actuelle deuxième formation du pays, la gauche radicale, refuse toute poursuite de la politique d’austérité entamée et risque de plonger le pays dans la faillite. A la fin de la journée de lundi, la Bourse d’Athènes a plongé de 6,6 %, car le spectre d’un défaut de paiement de la dette risque de plonger le pays dans la faillite, comme ce fut le cas pour l’Argentine en 2001. Par ailleurs, de nombreux analystes évoquent aujourd’hui la sortie de la Grèce de la zone euro.

Des banques françaises ébranlées par le spectre grec

La défaillance de la Nation hellénique ne touche pas uniquement les entreprises et particuliers grecs. En effet, les banques françaises Crédit Agricole et Société Générale possèdent des filiales grecques qui plombent le compte de leur maison-mère. Ainsi, à la fin de la journée de lundi, le cours du Crédit Agricole au CAC 40 a plongé de 4,4 %. Le titre est aujourd’hui à 3,4 euros, le plus bas niveau depuis son introduction en Bourse.

Le cours de la Société Générale, bien qu’ayant enregistré une baisse durant la journée de lundi, a réussi à remonter en gagnant plus de 4 % après une chute de 3,5 % en cours de séance. Il est à noter que l’indice bancaire grec recule encore de 17 %, notamment à cause des résultats des législatives. Les banques qui disposent d’une filiale en Grèce ont aujourd’hui de grandes difficultés à trouver des repreneurs.