Ouvrir un compte joint pour les couples : les pour et les contre

Beaucoup de couples, mariés ou non, choisissent d’ouvrir un compte joint. Ces cotitulaires sont alors solidairement créanciers. Si le compte est déficitaire, ce déficit est imputable à chacun d’entre eux. Si cette initiative présente de nombreux avantages, dont une meilleure gestion de l’argent du foyer, elle n’est pas dénuée d’inconvénients qu’il convient de connaître avant de sauter le pas.

Les points forts d’un compte joint

• Une augmentation de la capacité d’endettement

A priori, chacun des cotitulaires alimente le compte joint. Si cet apport est suffisamment important, et surtout si cet apport équivaut aux revenus du couple, la quotité cessible devient plus grande, ce qui donne la possibilité d’avoir des projets plus ambitieux.

• Des avantages indéniables lors de la souscription d’un prêt immobilier

Si la capacité d’endettement augmente, les frais de notaire, d’enregistrement et d’hypothèque sont, quant à eux, réduits de moitié.

• Une meilleure gestion du ménage

Comme les revenus sont regroupés sur un même compte, il devient plus facile de gérer les dépenses du foyer pour les charges fixes. Cette bonne gestion permettrait même de constituer une épargne plus conséquente.

• Des offres alléchantes proposées par les établissements bancaires

Certaines banques encouragent et soutiennent l’ouverture d’un compte joint en accordant des offres et remises particulières à leurs clients. Ainsi, il peut arriver qu’une seconde carte sur le compte soit attribuée à moitié prix, ou que les agios soient réduits.

Les risques associés à un compte joint

• La question de confiance mise à l’épreuve

Dans le cas d’une interdiction bancaire par exemple, chacun des titulaires du compte est concerné, et cette interdiction s’applique aussi à son compte personnel. Le fait d’avoir un tel compte joue aussi sur la transparence au sein du couple. Chacun peut consulter les mouvements du compte et demander un compte rendu s’il y a des retraits ou transactions inhabituelles.

• Une liberté d’agir qui n’est pas toujours bénéfique

Si lors de la création du compte, l’intitulé retenu est M. ou M., un cotitulaire peut réaliser toutes les opérations bancaires et les achats qu’il souhaite avec le compte joint sans avoir besoin de l’autorisation de l’autre titulaire. Ce dernier n’a d’ailleurs pas la possibilité d’interdire une transaction, quelle qu’elle soit. Un cotitulaire peut même aller jusqu’à vider le compte joint, sans en informer son cotitulaire et au détriment de ce dernier. La solution ? Choisir un intitulé M. et M. pour que l’aval des deux titulaires soit obligatoire pour toute opération.

• Un compte bloqué pour certaines raisons

En cas de décès, le survivant peut se retrouver à court de ressources dans le cas où les descendants de son cotitulaire demandent le blocage du compte joint. En effet, une telle action peut se produire si les descendants parviennent à prouver que leur ascendant décédé était le seul contributeur au compte.