Crise en zone euro : le FMI veut augmenter ses ressources de 500 milliards de dollars

Afin de mieux faire face à la crise de la dette souveraine qui perdure en zone euro, le FMI veut augmenter ses ressources. Il demande alors aux états membres de verser 500 milliards supplémentaires pour cette année 2012.

Un apport supplémentaire des états membres

Le Fonds monétaire international ne collecte pas d’argent sur les marchés. Il est financé par les 187 pays adhérents qui contribuent en fonction d’un quota déterminé. Celui-ci dépend de leur richesse. Notons que la zone euro a déjà réalisé un geste en sa faveur en décembre dernier. Toutefois, comme la mauvaise conjoncture persiste, le FMI envisage d’accroître ses ressources pour mieux combattre la crise. Il compte sur un apport supplémentaire de certains états membres.

La demande du FMI s’adresse particulièrement à la Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, ainsi qu’aux plus riches nations émergentes, comme l’Inde, le Brésil, la Russie et la Chine. En fait, il ne reste plus que 308 milliards de dollars à trouver puisque 192 milliards sont déjà couverts par les prêts bilatéraux qui ont été promis par les états de la zone euro en décembre 2011. Si l’institution parvient à obtenir ce financement, elle pourra mieux affronter la tourmente qui secoue la zone euro.

Certains pays sont réticents

La Grande-Bretagne et les Etats-Unis sont cependant réticents. Ils rechignent à fournir une contribution supplémentaire. La Grande-Bretagne estime que la vocation même du FMI consiste à prêter aux nations et non pas aux monnaies. Les Etats-Unis, quant à eux, n’envisagent pas de débourser davantage pour essayer de sauver la zone euro, jugeant que les pays membres de cette zone sont suffisamment nantis. D’autre part, les nations émergentes hésitent à apporter un écot supplémentaire. La crise en zone euro a également engendré des perturbations dans leur économie.

Selon les analystes, le FMI requiert cette augmentation des ressources en anticipation du moment où il se verrait dans l’obligation d’accorder un prêt à l’Espagne ou à l’Italie. Ces deux pays qui occupent une place importante au sein de la zone euro risquent en effet de rencontrer de très grandes difficultés pour accéder aux marchés financiers. Les responsables du FMI souhaitent mettre au point les principales lignes de cet apport supplémentaire de ressources vers la fin du mois de février 2012, au cours de la réunion des ministres du G20 qui se tiendra à Mexico.