Crise grecque : les éventuels impacts sur le tourisme et l’épargne
Le contexte sur les marchés des actions et des obligations
Les investisseurs sont face à un dilemme. Ils se demandent s’ils doivent partager l’optimisme de certains dirigeants de ce monde ou bien mettre terme dès maintenant à leurs positions sur ce pays afin de limiter les déconvenues. La décision dépend en premier lieu de l’exposition aux marchés d’obligations et d’actions. Il convient de signaler que les sociétés d’assurances et les banques françaises ont déjà déserté le Péloponnèse, un risque qui ne pèse pourtant que 2% du PIB (produit intérieur brut) de la zone euro.
Les importants gérants de portefeuilles préfèrent rester dans l’expectative. Même avant l’élection de l’actuel Premier ministre grec, ils ont estimé qu’un retour sur les places financières de la Grèce était encore inopportun. Les analystes prévoient que de fortes turbulences sur les marchés des actions. Les investisseurs doivent donc appliquer la règle d’or pour limiter les casses : garder le calme face aux pertes virtuelles et résister à la tentation de vendre en cas de panique. Après la tempête, des opportunités pourraient se présenter.
Sur les marchés des obligations, il convient de faire une sélection au niveau du papier crédit et des titres souverains. En effet, les émetteurs privés ne manqueront pas de resserrer davantage l’accès au crédit et dans le cas où la Grèce ferait un défaut de paiement, ses obligations seraient définitivement démonétisées. Par contre, les contrats d’assurance-vie sont moins exposés aux risques d’une nouvelle crise grecque.
Des conseils aux propriétaires de biens immeubles et aux touristes
Voyons maintenant le cas de ceux qui possèdent une maison en Grèce. Ils doivent se rassurer, car l’entité d’extrême gauche qui est favorable aux nationalisations totales est minoritaire au Parlement grec. Toutefois, ils doivent s’attendre à une hausse des taxes déjà existantes et à la création de nouvelles impositions. Quant aux touristes qui envisagent de séjourner en terre hellénique, ils n’ont rien à craindre puisque les banques n’imposent le ratio qu’aux ressortissants grecs. Ils peuvent se munir en toute quiétude de leur chèque de voyage et de leurs cartes de crédit.