Immobilier : le marché du neuf est en pleine dépression
Des ventes qui décroissent
Malgré un léger rebondissement enregistré au cours du second trimestre de cette année, les ventes de biens immobiliers neufs n’ont cessé de décroître durant ces derniers mois. Le nombre de logements ayant trouvé preneur est inférieur à 13.000 pendant le 3e trimestre, soit 1% de moins comparé à la même période de l’année passée. Les indicateurs s’engagent dans une tendance baissière. Le contexte inquiète beaucoup les professionnels du secteur.
Environ 50% des opérations réalisées ont été faites par des investisseurs. Cependant, cette catégorie d’acheteurs fait preuve de beaucoup d’hésitations au cours de ces derniers mois malgré le fait que les taux d’intérêt aient stagné à un niveau très bas. Ils deviennent de plus en plus méfiants en raison des fluctuations imprévisibles du marché. Ainsi, de janvier à septembre 2013, le nombre de biens acquis n’a pas dépassé 43.000 unités. Dans les régions de Bretagne et d’Auvergne, les transactions ont baissé de 30% sur une année.
Vers un arrêt progressif de la construction de logements neufs ?
Comme la demande reste très faible, la quantité de biens immobiliers proposés sur le marché a diminué en conséquence. Cette réduction est de l’ordre de 18% au cours du 3e trimestre. Selon les données fournies par la Fédération, l’offre commerciale globale incluant le stock, les logements en cours de construction et ceux qui sont en phase de précommercialisation, ne dépasse pas 92.350. Les travaux n’ont même pas encore commencé pour 69.000 logements.
Comme les banques adoptent des critères de plus en plus sélectifs pour l’octroi de crédits immobiliers, les analystes craignent que les promoteurs n’abandonnent une grande partie des chantiers programmés pour ces prochains moins. Ce contexte n’est que la confirmation des prévisions des spécialistes au début de l’année qui ont pressenti un arrêt progressif de la construction de logements neufs. Ils appréhendent la défaillance de nombreuses entreprises qui reçoivent de moins en moins de commandes. Selon les professionnels, les prix de revient élevés des programmes, la cherté des coûts de construction et la rareté du foncier sont à l’origine de cet effondrement du marché de l’immobilier neuf.