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Le trafic aérien a retrouvé son niveau d’avant la crise
jeudi 14 juillet 2011
Une croissance disparate, selon les continents
Malgré les crises et les chocs qui se sont succédé au cours des quatre premiers mois de cette année 2011, le trafic aérien a augmenté de 16,5% sur une année, selon le rapport mensuel publié par l’Iata, l’Association internationale du transport aérien. Ce sont les sociétés de transport européennes qui ont enregistré la plus forte hausse, de 29,3%, talonnées de près par les compagnies latino-américaines dont la croissance est estimée à 25,9% au cours de la même période.
Toutefois, le développement du trafic aérien a été assez faible, de l’ordre de 5,1% en Pacifique et en Asie. Le secteur aérien a été fortement handicapé par les catastrophes naturelles (tremblements de terre et tsunami) subies par le Japon, le 11 mars 2011. A cela s’ajoute la crise nucléaire qui a résulté du séisme ayant endommagé la centrale de production de Fukushima. Le nombre de passagers a ainsi sensiblement diminué, les touristes ne voulant pas se rendre vers des destinations qui sont d’habitude très plébiscitées. Néanmoins, il faut noter que la demande est restée soutenue en Inde et en Chine.
Un redressement semblant toutefois fragile
Cette embellie du secteur a également été quelque peu assombrie par la situation prévalant au Proche-Orient et de l’Afrique du Nord. Ainsi, des endroits touristiques privilégiés, en Egypte et en Tunisie, n’ont enregistré que très peu de visites. Les révolutions, les troubles et les violences qui ont secoué ces régions ont découragé les touristes qui ont prévu de s’y rendre. Malgré ces distorsions, le trafic aérien a tout de même progressé de 3% sur l’ensemble du continent africain et au Proche-Orient.
Selon le rapport de l’Iata, le trafic aérien international a dépassé de 7% son niveau d’avant la crise. Le redressement du secteur semble être engagé sur la bonne voie, bien qu’il semble être fragilisé par la hausse constante des prix des carburants aériens et par la volatilité des demandes. Les compagnies aériennes se plaignent en effet de l’augmentation du coût du combustible, les obligeant à réduire leurs profits pour pouvoir soutenir la concurrence qui devient de plus en plus rude dans le secteur.