Le crowdfunding dans l’immobilier : qu’en est-il ?

Le crowdfunding ou le financement participatif gagne du terrain dans le secteur immobilier. De plus en plus de sites proposent aux investisseurs particuliers de prendre part au financement de projets qui rapporteraient des rendements très attractifs, voire trop. Attention toutefois à ces promesses alléchantes !

Une multiplication des plateformes dédiées sur Internet

A ses débuts, le crowdfunding se focalisait sur les projets culturels et la création d’entreprises. Ses activités se sont étendues dans le domaine de l’immobilier au cours de ces deux dernières années. Les plateformes de financement participatif dédiées se multiplient sur la toile, leur vocation étant de récolter des fonds pour un programme immobilier qui sera réalisé par un promoteur. Les projets proposés sont très variés. Ils portent aussi bien sur les biens immobiliers neufs qu’anciens, à usage de bureau ou résidentiel.

En outre, chaque site suggère une forme d’investissement différente. Les potentiels investisseurs ont des difficultés à s’y retrouver et de repérer les projets fiables. La plupart des plateformes proposent aux particuliers de devenir actionnaires du projet et les mettent en contact direct avec le promoteur. D’autres demandent une souscription à un emprunt obligatoire remboursable avec des intérêts lorsque le programme arrive à terme. Le montant minimum pour participer est d’environ 1.000 euros, pour une durée d’immobilisation variant de 3 à 9 ans.

Des sites non agréés

Comme le système participatif est assez récent, il est difficile de déceler à l’avance les projets viables et les sites qui pourront tenir leurs promesses de rendements très attractifs, oscillant entre 4% et 12%. Bien entendu, ces plateformes se gardent bien d’informer les potentiels investisseurs sur les risques de ce type de placement. En plus, certaines d’entre elles s’activent sur la toile sans avoir obtenu au préalable l’agrément de l’AMF (Autorité des marchés financiers).

Cependant, ces sites ne sont pas conformes aux normes inhérentes à la régulation des plateformes de financement participatif. Les risques sont encore plus grands lorsque les projets immobiliers sont proposés par des SNC (sociétés en nom collectif), des SEP (sociétés en participation) ou des sociétés civiles. Les particuliers qui investissent dans ces programmes deviennent solidairement responsables des dettes de la société. Ils engagent ainsi leur patrimoine personnel et pourraient devoir rembourser davantage que les sommes qu’ils auraient placées. La prudence est donc de mise face aux promesses de rendements très attractifs.