Vente de la marque Opel, General Motors revient sur sa décision
Général Motors ne cédera pas la marque Opel
Le conseil d’administration du groupe américain GM (General Motors) a tranché hier sur le sort de la marque Opel. Contre toute attente, GM ne vendra pas sa filiale européenne Opel à Magna Sberbank. Une décision d’une grande ampleur qui a bouleversé le monde de la finance. En effet, depuis plusieurs mois, GM et Magna Sberbank ont effectué des négociations en vue de céder Opel au profit de Magna. Malgré une bonne avancée, cette vente n’a pas abouti. Le groupe américain décide en effet de faire un volte-face inattendue en annulant la vente à la toute dernière minute.
Cette décision est incontournable selon la déclaration des responsables de GM. Garder Opel dans son giron est en effet pour le groupe un atout pour améliorer son développement au niveau du continent européen. Parmi les autres justifications de cette mesure se trouve également le regain de santé du groupe General Motors sur le plan financier. Le fait de ne pas céder Opel cadre avec le désir de GM de se lancer à nouveau à l’attaque du marché automobile international. En même temps, GM propose aussi son plan de restructuration concernant Opel. Pour GM, c’est la seule solution pour pouvoir rendre Opel plus rentable. Le coût de cette restructuration est estimé à 3 milliards d’euros environ.
Un avis partagé
Ce soudain volte-face de GM est à l’origine d’une polémique de haut niveau. La chancelière allemande Angela Merkel très favorable à la cession d’Opel au profit du groupe canadien Magna est la première à réagir. C’est une décision regrettable selon la chancelière. Le gouvernement allemand demande d’ailleurs au groupe General Motors de rembourser le crédit de 1,5 milliard d’euros accordé pour la cession d’Opel. Une somme trop élevée selon le groupe. General Motors estime en effet n’avoir à rembourser que 900 millions d’euros à l’Etat fédéral allemand. En effet, une partie de ce prêt a déjà été remboursé par le groupe soit 200 millions sur un prêt total de 1,1 milliard d’euros.
Le syndicat des employés des usines d’Opel lève aussi la voix. L’essentiel pour eux est d’éviter les formes de compression de personnels ainsi que de préserver les sites de constructions existants. Les gouvernements des pays où se trouvent implanter les usines Opel sont également concernés par cette décision. General Motors est ainsi sollicité à donner plus de clarté sur le sort qu’il réserve à ces usines. Le gouvernement britannique semble ne pas partager ce credo et annonce sa collaboration étroitement avec GM lors de ce projet de restructuration.