Plus de 20 % des Français sont à découvert chaque mois à la banque

La CSA a publié les chiffres d’un sondage concernant le découvert bancaire chez les Français. De cette enquête commanditée par Cofidis, il en ressort que plus d’un individu sur cinq voit son compte dans le rouge à la fin de chaque mois. Par ailleurs, le sondage a permis d’apercevoir la baisse du pouvoir d’achat de la population.

Une situation qui diffère selon les catégories sociales

A la demande de Cofidis, spécialiste du crédit, et Hopscotch, agence de communication, l’agence CSA a effectué une enquête qui a révélé des chiffres qui reflètent la morosité économique actuelle, car il apparait que 21 % de la population française est à découvert à la fin du mois. Ce pourcentage est plus élevé dans la tranche d’âge comprise entre 35 et 49 ans. Par ailleurs, le sondage CSA a révélé que les femmes sont plus touchées par le phénomène avec 25 %, contre 18 % des hommes.

Au cours d’une année, 48 % de la population française a déjà connu un découvert bancaire. Il faut savoir que le découvert, autorisé ou non autorisé, occasionne des frais supplémentaires qui viennent s’ajouter à la tenue de compte. Si un découvert autorisé entraine une pénalisation de 10 % à 15 %, le découvert non autorisé peut aller jusqu’à des pénalités de 20 % en plus des forfaits qui s’appliquent à chaque opération (achat, retrait …). UFC Que choisir signale que le découvert non autorisé rapporte aux banques 2,7 milliards d’euros par an.

Baisse du pouvoir d’achat

Au cours de cette enquête CSA, il a également été demandé aux 1002 personnes sondées de s’exprimer sur le pouvoir d’achat. 59 % des interrogés affirment que leur pouvoir d’achat a diminué au cours de l’année écoulée. 55 % affirment par ailleurs que ce pouvoir d’achat va baisser au cours des douze mois qui vont suivre.

Avec l’annonce récente de la contraction du PIB par la Banque de France pour ce troisième trimestre, la situation ne risque pas de s’arranger. Le gouvernement vient d’ailleurs de corriger sa prévision de croissance pour l’année 2013, ramenant le chiffre de 1,2 % à 0,8 %. Pour tenir son engagement sur le déficit public, l’Etat devra lever 20 milliards d’euros d’impôts supplémentaires, ce qui ne manquera pas de tendre encore plus le contexte économique.