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Déficits économiques : vers une sanction des pays laxistes ?

mardi 16 novembre 2010

Tirer des leçons de la crise grecque

L’Union Européenne compte tirer des leçons de la dernière crise qui a secoué la Grèce et engendré des conséquences fâcheuses, non seulement au niveau des Etats de la zone euro, mais aussi sur l’ensemble de l’économie mondiale. Les grands argentiers ont ainsi conclu un compromis portant sur la mise en place des mesures qui consolideront la discipline budgétaire au sein de la Communauté. Cet accord prévoit de sanctionner les pays laxistes dont les déficits et les dettes s’avèreraient trop importants.

En préconisant des sanctions pour les pays laxistes, l’Union Européenne aspire améliorer sa méthode de gouvernance économique. Les ministres des Finances ont également décidé de créer un système d’alerte qui permettrait d’éviter un éventuel déséquilibre engendré, par exemple, par un contexte de surévaluation, constaté récemment en Irlande et en Espagne. Une telle situation, qui entraînerait des impacts néfastes sur l’économie des Etats membres de la zone euro, pourra désormais déboucher sur une pénalisation de la nation responsable.

Des sanctions applicables de manière automatique

Un Pacte de stabilité régit déjà les pays de l’Union Européenne. Les clauses de cette convention prévoient que les Etats qui se trouvent dans un contexte de déficits trop importants doivent prendre les dispositions nécessaires pour rétablir la situation, voire adopter des mesures d’autopunition. Malheureusement, ce pacte est resté jusqu’ici caduc, puisqu’aucune nation ne l’a appliqué. L’accord conclu entre les grands argentiers porte sur une application automatique des nouvelles sanctions envisagées pour les pays laxistes.

L’Union Européenne préconise des sanctions financières pour les pays laxistes qui affichent un niveau de dettes ou de déficits trop élevé par rapport à leur PIB. Cette démarche ne constitue cependant qu’une première étape des mesures prises à l’encontre de ces nations qui s’avéreraient trop permissives. L’Allemagne a en effet demandé un renforcement de la discipline budgétaire de la Communauté. Certains gouvernements comptent apporter un amendement au traité de Lisbonne. Les Etats qui feraient preuve de trop de laxisme pourraient ainsi être privés de leur droit de vote.