Les opérateurs de résidence de tourisme se tournent vers le tourisme d’affaires

La défiscalisation pour promouvoir le développement touristique a accentué la concurrence dans les zones sous-équipées. De ce fait, les résidences de tourisme se tournent vers les hommes d’affaires.

Les opérateurs de résidence de tourisme changent de cap pour la ville

Les zones sous-équipées en infrastructures touristiques ne le sont plus désormais. La défiscalisation a engendré une offre importante de résidences touristiques dans les zones auparavant délaissées. Même si le marché n’est pas saturé, les rendements offerts ne sont plus aussi intéressants qu’avant l’arrivée massive de la concurrence. C’est pourquoi, bien qu’arrivé les premiers, beaucoup d’ exploitants de résidences de tourisme et surtout les grandes enseignes ont décidé de délaisser quelque peu les zones rurales et balnéaires pour s’implanter en zone urbaine.

Les résidences urbaines constituent un créneau intéressant qui promet une rentabilité plus que satisfaisante. Le client cible n’est plus le touriste de passage. Cette offre de résidences urbaines s’adresse surtout aux entreprises. Bon nombre d’entreprises sont déjà intéressées de loger leurs employés dans un appartement plutôt que dans une chambre d’hôtel. C’est déjà notamment le cas dans la capitale et dans les villes de Lyon, Montpellier et Strasbourg. En fin de compte, les opérateurs de résidence de tourisme ont su réagir à l’évolution du marché en se diversifiant dans le secteur des résidences d’affaires en zone urbaine et n’y perdent pas au change.

Situation du marché pour les opérateurs de résidence de tourisme hors des zones urbaines

La secrétaire générale du Syndicat national des résidences de tourisme, Pascale Jallet, affirme que près de 5 % du parc total de résidences touristiques ont été négativement affectés par les mesures de défiscalisation. Les dispositifs fiscaux Demessine et Scellier-Bouvard mis en place encouragent les investisseurs à devenir exploitants de résidences dans des zones sous-équipées au niveau touristique. Ils ont profité aux investisseurs qui ont accru le parc total de résidences de près de 33%. Revers de la médaille, ces dispositifs fiscaux ont desservi bon nombre d’opérateurs existants qui étaient auparavant en situation monopolistique.

Appart Valley, Maison de Biarritz, Mona Lisa, Sun valley, Transmontagne sont des exemples d’exploitants de résidences de tourisme menacés en raison de la concurrence nouvelle qui s’est développée grâce aux dispositifs fiscaux. Face à cette concurrence soudaine, certains exploitants de résidence de tourisme ont décidé de se retirer du marché. En effet, ils n’étaient plus en mesure de remplir leurs objectifs de rentabilité sans pratiquer des prix très élevés et peu compétitifs face à la concurrence. La plupart de ces derniers ont tout de même réussi à vendre à bon prix leurs résidences de tourisme localisées sur des sites ruraux ou côtiers pour investir dans des résidences d’affaires en zone urbaine.