Vers une seconde crise budgétaire en raison du vieillissement de la population ?

Selon l’agence de notation Fitch, plusieurs pays économiquement avancés sont exposés à une seconde crise budgétaire à long terme, à moins qu’ils ne préconisent de nouvelles réformes qui prendront en considération le vieillissement de la population.

De nouvelles réformes à mettre en Å“uvre

Fitch a publié récemment un rapport intitulé " Le coût du vieillissement : la deuxième crise budgétaire ". Ce document révèle que cette agence de notation pourrait abaisser dans la prochaine décennie les notes de certains Etats dont le pourcentage de la population âgée prend des proportions inquiétantes, pouvant ainsi d’entraver leur développement. Le risque n’est toutefois imminent que pour un petit nombre de pays, mais ceux-ci doivent envisager d’apporter d’importantes réformes sur leurs systèmes de retraite.

La notation de la plupart des puissances économiques mondiales est surtout basée sur les solutions qu’elles proposent pour résoudre la crise budgétaire. Elles doivent en outre mettre en Å“uvre de nouvelles réformes afin d’éviter que le vieillissement n’ait pas d’impact sur leur économie à long terme, sinon elles s’exposeraient à une seconde crise. L’agence estime que les pays qui mettront en place les dispositions adéquates dans ce sens bénéficieront d’une plus grande marge de manÅ“uvre pour assurer leur relance.

Vers une baisse importante de la note

L’augmentation sensible des coûts engendrés par le vieillissement au cours des dix années à venir affectera particulièrement l’économie irlandaise, chypriote et japonaise. Celle de la Slovénie, du Luxembourg, de Malte et de la Belgique pourrait subir les impacts les plus importants à très long terme. La note des pays qui représentent un risque imminent pourrait être abaissée de 5 crans jusqu’en 2050. Par contre, les Etats qui ont préconisé récemment des réformes, comme la Grèce, le Portugal et l’Italie, ont pu neutraliser les conséquences du vieillissement de la population sur les finances publiques.

Dans le cas où ces économies avancées ne procèderaient pas aux changements nécessaires en vue d’accroître leur productivité du travail, leur PIB pourrait reculer. Il leur serait difficile d’atteindre leurs objectifs budgétaires. Selon les prévisions des spécialistes, la proportion de la dette publique par rapport au PIB (produit intérieur brut) deviendrait très importante. Cependant, même si l’Allemagne figure parmi les nations les plus vulnérables en raison du vieillissement rapide de sa population, les impacts du phénomène sur le budget ne seraient pas similaires aux autres pays.