Banques françaises : les encours de dépôts progressent malgré l’inquiétude due à la crise
La crise de la dette souveraine perdure dans les pays de la zone euro. Un climat d’inquiétude règne sur les marchés, finissant pas gagner les épargnants. Malgré ce sombre tableau, les encours de dépôts des banques françaises ont progressé.
Un apaisement du climat d’inquiétude
Depuis le mois de juin 2011, la crise de la dette qui secoue la zone euro a ravivé les difficultés des banques françaises. Au cours de ces derniers mois, leurs valeurs boursières ont fortement baissé. Par ailleurs, pour se conformer aux directives de l’Autorité bancaire européenne, elles doivent consolider leurs fonds propres et délaisser certaines activités. Comme elles sont particulièrement exposées aux problèmes de la crise, les épargnants se sont quelque peu inquiétés du contexte. Toutefois, ce climat d’incertitude semble s’apaiser. Les encours de dépôts ont augmenté au mois d’octobre 2011.
Selon les chiffres communiqués par la Banque de France, les dépôts à court terme ont progressé de 8,5%. La collecte des livrets a connu une hausse de 7,2%. Les encours des placements à vue opérés par les résidents ont enregistré une progression de 4,2% en octobre. Les épargnants privilégient ces systèmes de placement qui leur apportent une certaine garantie. Certaines formes de dépôts, comme le plan d’épargne logement, les dépôts à vue et les comptes souscrits sur livret sont couverts par un Fonds spécifique, jusqu’à concurrence d’un plafond de 100.000 euros.
Une garantie qui rassure
Le livret A, le livret de développement durable et le livret épargne populaire sont également couverts par une garantie publique séparée. Le système est applicable au niveau de toutes les banques françaises. Il est valable dans toutes les filiales implantées en France et dans tous les pays de l’espace économique européen, indépendamment du nombre de comptes ouverts par un même client. Cette garantie rassure les épargnants, d’où la progression des encours de dépôts malgré l’inquiétude des marchés.
Les épargnants affluent actuellement vers les comptes de dépôt. La plupart des banques françaises ont enregistré une hausse de la collecte dans cette branche d’activité. Une certaine marge de la clientèle aisée adopte la stratégie de répartition des risques et s’oriente vers les structures plus discrètes. Ils pensent en effet que les établissements de moyenne envergure sont moins exposés aux risques par rapport aux autres et leur paraissent donc plus fiables en termes de fonds propres et de solidité.