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47% des ménages français sont endettés

vendredi 23 novembre 2012

Un endettement qui évolue parallèlement avec le niveau de vie

Cette étude porte certes sur l’année 2010, mais elle fournit des précisions très intéressantes sur la situation financière des ménages français. Elle révèle entre autres que l’endettement a tendance à évoluer parallèlement à la hausse du niveau de vie. Pour preuve, 33% seulement des ménages qui disposent d’un niveau de vie ne dépassant pas 15.000 euros par an est endetté, alors que le pourcentage est de 50% pour ceux qui jouissent d’un niveau de vie supérieur à ce montant.

L’enquête a démontré que les foyers les plus modestes contractent surtout des crédits à la consommation. Ceux qui sont plus aisés font un emprunt en vue d’acquérir une résidence principale. Les statistiques révèlent que 28,4% des ménages français ont souscrit à un crédit immobilier, ce taux étant de 27,2% pour les crédits à la consommation. 2,4% des Français se sont endettés pour un motif professionnel. L’encours est de 20.900 euros pour la moitié des ménages.

Un taux qui n’a pas changé au cours des dernières années

Si on classe les emprunteurs par catégorie d’âge, il apparaît que ce sont les ménages jeunes qui sont les plus endettés. 68,5% des couples ayant entre 30 à 39 ans doivent rembourser en moyenne 88.900 euros, ce pourcentage étant légèrement inférieur (66,5%) pour les 40 à 49 ans. Ces derniers doivent faire face à un prêt d’un montant de 71.300 euros. Le rapport de l’Insee lève également le voile sur les impacts des méthodes des établissements de crédit sur l’endettement des ménages français.

Ainsi, si on se penche sur le cas des familles qui ont un niveau de vie assez bas, inférieur à 10.000 euros par an, 20% d’entre eux doivent rembourser sur une année une dette équivalente à plus de 45% de leur revenu. 4 foyers français endettés sur 5 ont des annuités ne dépassant pas 30% de leurs revenus. L’institut de statistique conclut que le pourcentage d’endettement des Français n’a pas tellement changé au cours de ces dernières années malgré le rebondissement du crédit et la crise qui s’en est suivi.